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Mise en place d'une cellule de crise pour faire face aux défis politiques au Soudan

Khartoum, Soudan (PANA) - Le Conseil des ministres du Soudan a mis en place une " cellule de crise " commune à tous les partis, afin de résoudre les tensions politiques actuelles soulignées par de nombreuses querelles au sein du gouvernement.

Le cabinet, qui s'est réuni en session d'urgence lundi sous la présidence du Premier ministre, Dr Abdalla Hamdouk, a convenu de se conformer à un accord urgent sur des solutions pratiques visant à stimuler et à protéger le succès de la transformation démocratique civile, et à préserver les acquis historiques des luttes du peuple dans l'approfondissement des valeurs de liberté, de paix et de justice.

L'agence de presse publique, Sudan News Agency (SUNA), a rapporté que le Conseil des ministres a exhorté toutes les parties à s'abstenir d'aggraver la crise.

Selon SUNA, le cabinet a eu une "discussion constructive, franche et transparente", et a affirmé sa volonté de résoudre la crise politique sur la base de sa responsabilité nationale et historique.

La réunion a souligné l'importance du " dialogue entre toutes les parties à la crise actuelle, que ce soit entre les composantes de Liberté et Changement, ou entre les composantes de Liberté et Changement et la composante militaire du Conseil de Souveraineté Transitoire ".

Selon la SUNA, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de "regarder vers l'avenir au lieu de se noyer dans les détails du passé", soulignant l'accord pour poursuivre le dialogue entre toutes les parties, malgré les divergences.

Dr Hamdouk a déclaré que l'histoire "jugera notre réussite à apporter la stabilité et la démocratie à notre pays et à son peuple", réitérant l'importance d'aborder l'essence des problèmes et d'éviter la personnalisation des questions. 

Le Premier ministre a convoqué cette réunion d'urgence car les ailes militaires et civiles du gouvernement soudanais n'ont pas réussi à s'entendre, de nombreuses querelles éclipsant la vision de ce qui devrait conduire le pays à des élections générales en 2023.

La crise a atteint un nouveau sommet lorsque le gouvernement a annoncé le 21 septembre qu'il avait déjoué une tentative de coup d'État.

Vendredi dernier, le Premier ministre Hamdouk a reconnu que son gouvernement était confronté à des "crises graves" et qu'il fallait redoubler d'efforts pour remettre le gouvernement sur les rails.

Et le week-end dernier, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Khartoum pour protester contre l'incapacité du gouvernement à mettre pleinement en œuvre les programmes qu'il avait accepté de lancer il y a deux ans ou à procéder à un remaniement.

-0- PANA MA/BAI/JSG/SOC 20oct2021