Le président congolais suggère à l’Union africaine de prioriser la résolution de la crise libyenne
Brazzaville, Congo (PANA) - Le chef de l’Etat congolais, par ailleurs président du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la crise en Libye, Denis Sassou Nguesso, a proposé mardi à Brazzaville, à l’organisation continentale, d’élever en 2020 "la résolution du drame libyen au rang de priorité majeure", lors de la présentation des vœux de Nouvel An du corps diplomatique accrédité en République du Congo.
La suggestion du Président Denis Sassou Nguesso répond au thème du prochain sommet des chefs d’Etat de l’UA, à savoir "Faire taire les armes sur le continent en 2020".
"La Libye est un pays africain et les victimes du conflit libyen sont essentiellement en Afrique", a rappelé le chef de l’Etat congolais, estimant que toute stratégie de résolution de la crise libyenne tendant à marginaliser l’Afrique pourrait se révéler inefficace et contre-productive.
Il a en outre évoqué les attaques terroristes perpétrées l’année dernière dans la région du Sahel qui, selon lui, seraient dues au démantèlement de l’Etat libyen.
"Ces drames interpellent quotidiennement l’Afrique et ses partenaires épris de paix et de liberté. Ils nous confortent dans la nécessité de mener sans relâche une lutte permanente et acharnée contre le terrorisme, l’intégrisme et l’extrémisme sous toutes leurs formes", a lancé le chef de l’Etat congolais.
Par ailleurs, en sa qualité de président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), il a salué les avancées en matière de paix et de sécurité dans cette partie du continent.
"Dans les zones naguère marquées par la prolifération des milices et la récurrence des violences armées à répétition, des progrès sensibles ont été enregistrés, même si l’on déplore pour le moment la survivance de quelques poches résiduelles de tension", a indiqué le Président Denis Sassou Nguesso, citant le cas de la République démocratique du Congo.
Denis Sassou Nguesso a par ailleurs, réitéré son appel à la communauté internationale à appuyer les efforts des pays membres du Bassin du Congo dans la protection et la conservation des écosystèmes forestiers du deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie, afin de lutter contre les effets nocifs du changement climatique.
Dans le cadre de l’intégration en Afrique, il a souligné la nécessité pour les ensembles régionaux de construire des infrastructures routières, portuaires, industrielles, aéroportuaires, agricoles, minières, citant pour l’Afrique centrale, le projet de pont-route rail entre Brazzaville et Kinshasa qui, selon lui, connaîtra cette année "des avancées notables".
-0- PANA MB/JSG/SOC 7jan2020
