Une coalition internationale exhorte les parties belligérantes soudanaises à prendre des mesures pour améliorer la situation humanitaire
Port Soudan, Soudan (PANA) - Une coalition internationale regroupant cinq gouvernements, les Nations unies et l'Union africaine a publié mercredi une déclaration commune exhortant les parties belligérantes au Soudan à autoriser le passage de l'aide humanitaire et à respecter les droits de l'homme.
L'ALPS (Aligned for Advancing Lifesaving and Peace in Sudan), qui rassemble les gouvernements de l'Égypte, de l'Arabie saoudite, de la Suisse, des Émirats arabes unis, des États-Unis d'Amérique, ainsi que l'Union africaine et les Nations unies, s'est dite mercredi « consternée par la détérioration continue de la situation humanitaire au Soudan ».
Elle a notamment évoqué le nombre croissant de personnes souffrant de malnutrition sévère et de famine, ainsi que les nombreux obstacles qui retardent ou bloquent l'intervention dans des zones clés.
L'ALPS a déploré que les civils soudanais continuent de payer le prix fort pour cette guerre.
Elle a ajouté dans une déclaration commune publiée par le département d'État américain qu'avec l'aggravation de la situation au Soudan et les besoins humanitaires atteignant des niveaux critiques, les parties au conflit doivent prendre des mesures urgentes pour protéger les civils et permettre et faciliter l'accès humanitaire aux personnes dans le besoin. Cela est conforme à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à leurs engagements pris dans le cadre de la Déclaration de Jeddah sur l'engagement à protéger les civils au Soudan, signée en mai 2023.
À cet égard, la coalition ALPS appelle les parties belligérantes à lever tous les obstacles bureaucratiques qui entravent et empêchent les activités humanitaires et à s'engager à maintenir ouvertes les principales voies d'approvisionnement pour les convois et le personnel humanitaires, notamment par le biais de pauses humanitaires et d'autres arrangements si nécessaire.
Elle a expliqué que cela devrait inclure la prolongation à plus long terme du passage d'Adre et des accords sur l'utilisation prévisible et durable des principales routes transfrontalières vers le Darfour et les régions du Kordofan, ainsi que des passages supplémentaires depuis le Soudan du Sud.
Elle a souligné que les deux parties belligérantes devraient garantir que les acteurs humanitaires puissent fournir en toute sécurité une aide à tous les civils dans le besoin à travers tout le Soudan, sans craindre de représailles s'ils fournissent une aide dans des zones contrôlées par d'autres parties.
Les sept membres du groupe ont également exigé que les deux parties garantissent aux civils un passage sûr pour accéder à l'aide et aux services ;
Il a ajouté que l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF) paramilitaires devraient autoriser et faciliter une présence humanitaire soutenue de l'ONU dans tout le pays, notamment dans les zones où les besoins humanitaires sont aigus, en particulier dans les régions du Darfour et du Kordofan.
Il a ajouté qu'elles devraient veiller à ce que l'accès aux télécommunications soit rétabli dans toutes les régions du Soudan et assurer la protection des infrastructures civiles essentielles, en particulier les infrastructures énergétiques, hydrauliques et sanitaires.
La déclaration commune a souligné que dans certaines régions du pays, en particulier le Darfour-Nord et la région du Kordofan, des mesures de désescalade sont nécessaires de toute urgence pour que les acteurs humanitaires puissent apporter leur aide.
« Le groupe ALPS appelle donc les parties au conflit à respecter leurs engagements de Djeddah et à autoriser des pauses humanitaires afin de permettre l'acheminement de fournitures vitales dans ces régions et de lever les obstacles à la fuite des civils hors des zones dangereuses », souligne la déclaration commune.
Elle souligne en outre que le groupe ALPS « réaffirme de toute urgence que le droit international humanitaire doit être pleinement respecté ».
« Cela inclut l'obligation de protéger les civils, y compris le personnel humanitaire, leurs locaux et leurs biens, ainsi que de permettre et de faciliter un accès humanitaire rapide et sans entrave à toutes les personnes dans le besoin. »
La déclaration commune ne précise toutefois pas les mesures qui seront prises si l'une ou l'autre des parties ne respecte pas ces exigences spécifiques.
-0- PANA MO/RA/BAI/JSG/SOC 20août2025