Agence Panafricaine d'information

la Ligue arabe réaffirme son rejet des interventions des pays étrangers et son attachement à l'unité de la Libye

Tripoli, Libye (PANA) - Le Conseil de la Ligue arabe, réuni en session extraordinaire au niveau des délégués, au Caire, en Egypte, a rejeté les interventions militaires étrangères, réitérant son attachement.

La Turquie s'apprête à la mise en œuvre des protocoles d'accord signé le 27 novembre dernier sur la délimitation des zones maritimes et de la coopération sécuritaire en vertu duquel Ankara apportera un soutien militaire à Tripoli.

Dans une résolution publié à l'issue de la réunion, mardi, les délégué des pays membres de la Ligue arabe, ont affirmé "leur engagement en faveur de l'unité, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Libye et du rejet de toute ingérence extérieure de toute nature, ainsi que le soutien au processus politique par la pleine mise en œuvre de l'Accord de Skhirat signé en décembre 2015 comme seule référence pour le règlement en Libye".

Ils ont souligné l'importance d'impliquer les pays du voisinage dans les efforts internationaux visant à aider les Libyens à régler la crise libyenne.

Le Conseil de la Ligue arabe a, dans sa décision prise lors de la réunion convoquée sur la demande de l'Egypte, s'est déclaré "gravement préoccupé par l'escalade militaire qui exacerbe la crise en Libye et menace la sécurité et la stabilité de la région méditerranéenne et des pays voisins", soulignant "la nécessité de mettre fin au conflit militaire et qu'une solution politique est le seul moyen de rétablir la sécurité et la stabilité en Libye et d'éliminer le terrorisme".

Des affrontements armés se poursuivent depuis le 4 avril dernier, après l'offensive militaire lancée par l'Armée nationale libyenne basée à l'Est dirigée par le maréchal Khalifa Haftar contre Tripoli pour en prendre le contrôle et renverser le gouvernement d'union nationale reconnu par la Communauté internationale.

La résolution du Conseil de la Ligue arabe a également souligné "le danger pour toute partie libyenne de prendre des mesures unilatérales qui contredisent la lettre et l'esprit de l'Accord politique libyen et les résolutions internationales pertinentes d'une manière qui permette des interventions militaires étrangères, d'une manière qui contribue à l'escalade et à la prolongation du conflit en Libye et dans la région méditerranéenne".

Les délégués ont également demandé au secrétaire général de la Ligue des États arabes "de prendre des contacts au plus haut niveau avec toutes les parties internationales concernées par la crise libyenne afin d'harmoniser des positions positives et coordonnées visant à résoudre la crise et de soutenir les efforts menés par l'envoyé des Nations unies émanant du processus de Berlin pour lancer des pistes économiques et sécuritaires dans le contexte de la recherche d'une solution sincère libyo-libyenne à la crise et soumettre des rapports périodiques au Conseil de la Ligue pour assurer le suivi de la mise en œuvre de cette décision".

La Conférence internationale de Berlin qui regroupera, dans la deuxième quinzaine de janvier prochain, les grandes puissances membres du Conseil de sécurité et des pays impliqués dans la crise libyenne, vise à faire adopter un cessez-le-feu en vue de favoriser la reprise du processus politique en prélude à un accord entre les Libyens.

Parmi les autres objectifs de cette rencontre, l'arrêt du flux des armes qui alimente le conflit actuel autour de Tripoli à travers le raffermissement de l'embargo et la restriction des ingérences des pays étrangers.

-0-PANA BY/BEH 31déc2019