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Innocence Ntap Ndiaye prône l’implication des partenaires sociaux dans l’élaboration des politiques publiques

Cotonou, Bénin (PANA) - La présidente de l’International francophone du dialogue social, Mme innocence Ntap Ndiaye, prône l’implication des partenaires sociaux dans l’élaboration des politiques publiques, dans une intervention à l’occasion de la deuxième assemblée générale de son institution démarrée lundi à Cotonou.

« …il convient d’accroître et de rendre plus inclusive leur participation dans l’élaboration des politiques publiques, notamment en matière d’emploi, de migration du travail et d’économie informelle », a déclaré Mme Ntap Ndiaye, lors de cette rencontre dont le thème porte sur :
« Dialogue social, politiques publiques, migrations du travail et économie informelle ».

« …Aujourd’hui, plus que jamais, le dialogue social constitue un mécanisme approprié pour contribuer à un développement économique empreint de progrès social dans nos pays respectifs dans une démarche participative avec les partenaires sociaux », a-t-elle souligné, expliquant que « dans cette perspective, les rôles et responsabilités des parties prenantes au dialogue social tripartite que sont les gouvernements, les centrales syndicales de travailleurs et les organisations patronales, méritent d’être examinés et revisités ».

Pour Mme Ntap Ndiaye, il ne s’agit pas seulement d’examen, mais surtout de réajustement pour qu’ils puissent concourir à une mise en œuvre plus efficace du dialogue social en tant qu’instrument de bonne gouvernance, aussi bien pour les enjeux socio-économiques que pour le développement.

Elle relève que l’instabilité sociale et l’insuffisante implication des partenaires sociaux dans l’élaboration des politiques publiques compromettent la création optimale et la redistribution équitable des richesses au niveau des pays.

De ce fait, déplore-t-elle, « nos économies ne générant pas suffisamment d’emplois, nos sociétés sont exposées de manière structurelle à des migrations de travail qui affectent beaucoup plus la composante jeune de nos populations dans un contexte pourtant propice à la capitalisation du dividende démographique ».

Démarrée lundi, la deuxième assemblée générale de l’IFDS qui regroupe des représentants d’une vingtaine de pays francophones, vise à « accroître et à rendre plus inclusive la participation des partenaires sociaux dans l’élaboration des politiques publiques, notamment en matière d’emploi, de migration du travail et d’économie informelle ».

Organisée en collaboration avec le Bureau international du Travail (BIT), la « CNV Internationaal » des Pays-Bas, la rencontre s’inscrit dans le cadre de l’orientation stratégique de l’IFDS relative au renforcement des capacités de ses membres, permettra de mieux appréhender les rôles et responsabilités des parties prenantes au dialogue social tripartite dans le développement économique et social, et la contribution du dialogue social à une meilleure prise en charge des causes et conséquences des migrations de travail.

Au cours de leurs travaux, les participants mettront l’accent sur la contribution des acteurs du secteur informel dans les économies en Afrique francophone et les modalités de leur accès à la sécurité sociale. Ils procèderont aussi à l’examen et à la validation du document de Projet de l’IFDS ainsi que de son Plan d’Actions opérationnel.

La rencontre prend fin mercredi.
-0-PANA IT/BEH/SOC 18déc2018