Le chef de l'ONU discute de la situation dans la ville soudanaise assiégée avec le Premier ministre
Port Soudan, Soudan (PANA) - Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre soudanais, Dr Kamil Idris, pour discuter de la situation dans la ville assiégée d'Al Fashir.
Les Nations Unies ont publié un communiqué de presse sur l'appel téléphonique avec M. Kamil Idris, Premier ministre de transition du Soudan, indiquant qu'ils ont discuté de la situation humanitaire, de la protection des civils et de l'accès humanitaire.
"Le Secrétaire général et M. Idris ont également discuté, en particulier, de la situation humanitaire désastreuse à Al Fashir, causée par la poursuite de l'encerclement et des bombardements", indique le communiqué de presse.
Les rapports provenant de la région indiquent que les habitants ont été forcés de manger du fourrage d'animaux. L'approvisionnement de la ville est interrompu depuis plus d'un an et les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) ne cessent de la bombarder et de l'attaquer. Dans le même temps, elles empêchent les gens de partir en arrêtant et en tuant ceux qu'elles soupçonnent d'être des partisans des Forces armées soudanaises (FAS), contre lesquelles elles mènent une guerre sanglante depuis plus de deux ans.
Les nombreux efforts déployés par les Nations unies, les organisations internationales et sous-régionales et les pays n'ont pas permis de mettre fin à la guerre.
La mission d'établissement des faits pour le Soudan a déclaré en mars que les deux parties étaient responsables d'un « système généralisé de détention arbitraire, de torture et de mauvais traitements des détenus ».
Elle a déclaré que les forces de sécurité et les forces armées soudanaises avaient eu recours au viol et à d'autres formes de violence sexuelle, à des arrestations et détentions arbitraires, ainsi qu'à la torture et aux mauvais traitements.
Les combats ont déclenché l'une des pires crises humanitaires au monde : 12 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer et la famine a été déclarée dans certaines régions du pays.
Le Soudan connaît la plus grande crise de la faim au monde, ont déclaré les agences humanitaires, ajoutant que la famine s'est étendue à d'autres régions et qu'elle pourrait s'étendre encore plus dans les mois à venir.
Il y a une semaine, une coalition internationale regroupant cinq gouvernements, ainsi que les Nations unies et l'Union africaine, a publié une déclaration commune exhortant les parties belligérantes au Soudan à autoriser le passage de l'aide humanitaire et à respecter les droits de l'homme.
L'ALPS (Aligned for Advancing Lifesaving and Peace in Sudan), qui regroupe les gouvernements de l'Égypte, de l'Arabie saoudite, de la Suisse, des Émirats arabes unis, des États-Unis d'Amérique, de l'Union africaine et des Nations unies, s'est déclarée mercredi « consternée par la détérioration continue de la situation humanitaire au Soudan ».
Elle se réfère en particulier au nombre croissant de personnes en situation de malnutrition sévère et de famine, ainsi qu'au large éventail d'obstacles à l'accès qui retardent ou bloquent la réponse dans des zones clés.
L'ALPS a déploré que les civils soudanais continuent de payer le plus lourd tribut à cette guerre.
-0- PANA MO/MA/MTA/IS/SOC 27aout2025
