Un groupe de défense des droits humains au Soudan accuse les cellules de sécurité de torture et de disparitions
Khartoum, Soudan (PANA) - Un groupe de défense des droits humains soudanais, le groupe Emergency Lawyers, a accusé les cellules de sécurité soutenues par l'État dans la capitale, Khartoum, de commettre des abus généralisés.
Un média soudanais, Sudan Tribune, a rapporté dimanche sur son site web que ces abus comprennent des arrestations arbitraires, des actes de torture et des disparitions forcées.
Il a cité le groupe Emergency Lawyers qui a ajouté avoir recensé 121 arrestations de ce type au cours des derniers mois.
Les cellules de sécurité, composées de membres de l'armée, de la police et des services de renseignement, ont été mises en place par les autorités dans la plupart des Etats et disposent de larges pouvoirs d'arrestation, a déclaré le groupe de défense des droits humains. Ces cellules ont été accusées de cibler des personnes soupçonnées de collaborer avec les Forces de soutien rapide (RSF), une milice paramilitaire qui combat les forces armées soudanaises dans une guerre civile acharnée.
Sudan Tribune a également cité le groupe Emergency Lawyers, qui affirme avoir recensé 162 arrestations au total, dont 16 personnes portées disparues depuis que l'armée soudanaise a repris Khartoum aux RSF en mars dernier.
Dans un communiqué, le groupe de défense des droits humains a qualifié ces cellules d'« outil de répression et d'intimidation », les accusant de torturer systématiquement les détenus. Certains prisonniers sont finalement libérés en mauvaise santé, jugés ou meurent en détention, tandis que d'autres sont retrouvés morts par la suite.
Le groupe Emergency Lawyers a cité le cas du volontaire Khaled Al-Zubair, décédé ce mois-ci pendant sa détention par les services de renseignement de l'armée soudanaise après avoir été emprisonné pendant près de deux ans.
Sudan Tribute a déclaré que ces accusations interviennent alors que les autorités militaires tentent de rétablir les services de base et d'encourager les résidents déplacés à retourner dans les quartiers de la capitale repris à la RSF.
Le groupe Emergency Lawyers a également affirmé que les familles des victimes font l'objet de menaces visant à les dissuader de rechercher des informations sur leurs proches. Il a appelé à la libération immédiate de tous les détenus, à l'arrêt des arrestations arbitraires et à la divulgation du sort des personnes disparues.
-0- PANA MA/MTA/IS/SOC 18août2025