al-Sarraj exhorte l'Union africaine à jouer un rôle prépondérant dans le règlement de la crise libyenne
Tripoli, Libye (PANA) - Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale, Fayez al-Sarraj, a affirmé que l'ingérence étrangère dans les affaires libyennes a conduit aux divisions dans le pays , appelant l'Union africaine (UA) à jouer un rôle central dans la résolution de la crise en Libye.
Dans un discours prononcé au sommet Russie - Afrique dont les travaux ont démarré mercredi dans la ville de Sotchi, M. al-Sarraj a qualifié le sommet "d’événement important dans l’histoire des relations afro-russes".
Il a ajouté : "Je suis venu porteur de la cause de mon pays qui passe par une phase exceptionnelle et une grave crise provoquée par les ingérences étrangères négatives dans les affaires libyennes, ce qui a entraîné une division politique et institutionnelle aggravée par une agression militaire contre sa capitale et sa banlieue, encouragée par un financement extérieur et le soutien militaire de certains pays, en violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité".
Des affrontements opposent depuis plus de sept mois à la périphérie de Tripoli, les forces de l'Armée nationale libyenne basée à l'Est et dirigée par le maréchal Khakifa Haftar aux troupes de l'Armée loyale au gouvernement d'union nationale présidé par Fayez al-Sarraj, siégeant à Tripoli et reconnu par la Communauté internationale.
M. al-Sarraj a rappelé que la guerre dans la capitale a éclaté alors que se préparait l'organisation d'une conférence nationale réunissant tous les Libyens afin de trouver une solution politique à la crise dans leur pays. "L'agression a sapé leurs aspirations et les efforts de la Communauté internationale", a-t-il déploré.
Il a appelé à "condamner les exactions commises par les milices assaillantes et les violations graves constituant des crimes de guerre, ainsi qu'à la distinction entre l'agresseur et l'agressé".
Le président du Conseil présidentiel a réaffirmé son attachement à l'option de la paix, évoquant son initiative lancée en juin dernier d'organiser une conférence nationale qui ouvrira la voie à des élections présidentielle et législatives simultanées.
Il a évoqué les conséquences de la situation en Libye sur les pays du voisinage, ce qui exige une position africaine unifiée, appelant l'Union africaine à jouer un rôle central dans les efforts visant à trouver une solution à la crise "vu les répercussions désastreuses de sa poursuite, non seulement en Libye, mais dans tous les pays africains".
Fayez al-Sarraj a participé ce jeudi aux travaux du sommet, le premier du genre, qui a débattu des perspectives de relations entre la Russie et les pays du continent et des moyens de les renforcer dans divers domaines.
Lors de l'ouverture du sommet, le président russe, Vladimir Poutine, a souligné que la Russie souhaitait coopérer avec l'Afrique sans aucune ingérence politique dans ses affaires.
-0-PANA BY/BEH/SOC 24oct2019
