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Vers la pacification de l'espace scolaire au Mali

Bamako, Mali (PANA) - Une réunion de concertation sur la feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations du Forum national sur la violence en milieu universitaire et son plan d’actions, s'est ouverte, vendredi à Bamako, sous la présidence du Premier ministre malien, Moctar Ouane, a appris la PANA de source officielle.

La rencontre dont l'objectif est de trouver les voies et moyens susceptibles de pacifier le milieu scolaire au Mali, regroupe le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, celui de l’Education nationale, plusieurs autres membres du gouvernement, de responsables de l’université, de la sécurité nationale et d’acteurs de la société civile, tous impliqués dans la gestion de l’école malienne.

Rappelant la place prépondérante de l’école comme "lieu de transmission des valeurs et des savoirs", dans l’éducation des enfants, le Premier ministre malien a regretté que "cette école malienne, jadis enviée dans toute la sous-région, offre malheureusement aujourd’hui un triste spectacle qui "questionne sur l’avenir même de la nation".

L'école malienne est gangrenée par une "violence endémique, entretenue et utilisée comme mode d’action par des groupes d’étudiants, qui est en passe de compromettre toutes les politiques éducatives de notre pays", selon Moctar Ouane, pour qui, au fil des ans, "l’espace scolaire est devenu hautement criminogène".

Depuis une dizaine d'années, ce sont des armes qui circulent dans le milieu scolaire et le trafic et la consommation de stupéfiants y prospèrent, alimentant vandalismes, agressions, humiliations et viols, perpétrés au quotidien sur d’autres étudiants, sur des professeurs ou sur le personnel administratif et technique.

"Ce triste constat ainsi que l’échec de nombreuses initiatives visant à juguler le phénomène, ont conduit les autorités de la Transition, à faire de la refonte du système scolaire un axe prioritaire de la Feuille de route, dont la mise en œuvre nécessite l’union sacrée de l’ensemble des Maliens autour de l’école", a souligné le Premier ministre malien.

A l'issue de la rencontre, des mesures vigoureuses seront recommandées pour ramener l’école à son objectif premier : assurer l’éducation des enfants dans la sérénité et la sécurité, selon les organisateurs de la réunion.

Au cours de l'année 2020, au moins trois étudiants ont trouvé la mort dans les conflits entre eux et plusieurs autres ont été blessés.

L'Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), principal syndicat des scolaires au Mali,  s'est impliqué, ces dernières années, dans la gestion des parkings et les logements dans le camp créant de conflits entre étudiants. A celle s'ajoute la politisation de l'association dont des leaders militent dans des partis politiques.

-0- PANA GT/IS/SOC 28nov2020