Agence Panafricaine d'information

Un collectif des organisations de la société civile dénonce la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/SIDA au Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA)- La stigmatisation ne fléchit pas à l’endroit des personnes vivant avec le VIH/SIDA au Burundi où les premiers cas connus remontent à l’année 1983, a dénoncé, mardi, le Collectif des associations des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA (CAPES), à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la pandémie.

Dans sa déclaration de circonstance, le collectif a fait remarquer qu’il s’observe encore des cas généralisés de discrimination et de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, au travail, à l'école, dans la communauté ou encore à l'hôpital.

Le collectif a trouvé un motif de satisfaction dans la disponibilité des antirétroviraux (ARV) dont le mérite revient aux différents intervenants en matière de santé publique.

Les cérémonies officielles de la journée ont été rehaussées par la présence de la Première dame du Burundi, Angéline Ndayishimiye, à Kayanza, une province du nord du pays, ont rapporté des correspondants de presse locaux.

Les statistiques du moment indiquent qu'en 2020, le taux de séroprévalence nationale est retombé à 0,9% alors qu'il était encore élevé à 6%, en 2010.

Par sexe et âge, la séroprévalence est estimée à 1,2% chez la femme, contre 0,6% chez l'homme, dans la même tranche d'âge compris entre 15 et 49 ans.

Les données statistiques nationales indiquent encore que la pandémie touche beaucoup plus les villes (2,5%) que la campagne (0,7%).

Le document de «Politique nationale de santé » (2016-2025) présente le VIH/SIDA à la quatrième position des causes de mortalité chez l’adulte.

Le paludisme vient en tête des principales causes de morbidité et de mortalité population en général. Il est responsable de 50 % des motifs de consultation dans les hôpitaux et centres de santé du pays et de 48 % des cas de décès chez les enfants de moins de cinq ans.

Les infections respiratoires aigües se placent en seconde position des causes de morbidité et de mortalité, principalement chez les enfants de moins de 5 ans.

Les maladies diarrhéiques arrivent en troisième position des causes de mortalité, surtout chez les enfants de moins de cinq ans.

De manière générale, l'état de santé de la population reste relativement précaire au Burundi où l'espérance de vie est estimée à 56 ans.

-0- PANA FB/TBM/SOC 01déc2020