Agence Panafricaine d'information

Ultimatum de la CEDEAO à la junte malienne pour désigner un président et un Premier ministre civils d'ici le 15 septembre prochain

Niamey, Niger (PANA) - Les chefs d’État de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont lancé, ce mardi, un ultimatum à la junte militaire au Mali pour désigner, au plus tard le 15 septembre prochain, le président de la transition et son Premier ministre qui devront être tous les deux des civils.

A l'issue de leur 57ème session, tenue à Niamey, au Niger, les chefs d’Etat ont également maintenu les sanctions économiques contre le Mali et contre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), les militaires qui ont pris le pouvoir après avoir renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.

La CEDEAO  a aussi maintenu le délai d'un an pour la transition et au-delà de cette date, plusieurs institutions internationales risquent de quitter le Mali, entrainant le pays dans d’énormes difficultés socio-économiques.

Cette première rencontre physique entre les chefs d’Etat et de gouvernement, depuis l’avènement de la pandémie à coronavirus, a permis de faire le point sur la situation politique, sécuritaire, économique, l’examen des rapports sur l’état de la communauté, le plan d’actions pour la sécurité régionale, le programme de coopération monétaire de la CEDEAO et la situation de la Covid-19.

A l’issue des travaux, dans l’après-midi, le président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou a passé le témoin au président ghanéen, Nana Akufo-Addo, pour un mandat d’un an.

Ce derniera remercié ses homologues avant de féliciter son prédécesseur, pour le travail remarquable accompli durant son mandat, marqué par des péripéties qu’il a pu gérer.

Il a demandé à ses pairs de l’assister pour accomplir la mission qui lui a été confiée, énumérant les défis que sont les questions sécuritaires, politiques, à savoir l’organisation des élections dans l’espace, la lutte contre la pandémie de coronavirus, la monnaie unique et la Zone de libre échange africaine (ZLECAF).

-0- PANA SA/JSG 08sept2020