Agence Panafricaine d'information

Suspension de la navigation aérienne à l'aéroport de Maatigua à Tripoli, après des bombardements

Tripoli, Libye (PANA) - La navigation aérienne a été suspendue lundi sur l'aéroport international Maatigua, banlieue Est de Tripoli, après avoir été la cible de frappes aériennes de la part d'avions de combat relevant de l'Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, a annoncé la direction de l'aéroport. "Des frappes aériennes menées par un avion de combat ont ciblé lundi l'aéroport de Maatigua à Tripoli, l'unique qui assure le transport aérien dans la capitale, a précisé la même source. 

La navigation aérienne a été suspendue, ainsi que les vols à partir de l’aéroport jusqu’à nouvel ordre, a indiqué une source responsable à l'aéroport qui précise que les passagers ont été évacués de l'aéroport après le bombardement.

Six vols étaient programmés à partir de l'aéroport ce lundi, mais la source a affirmé qu'une grande partie de la piste d'atterrissage avait été endommagée

On rappelle que les affrontements armés ont repris ce lundi matin près de l'aéroport international de Tripoli, dans la région de Gasr Ben Ghachir, au sud de Tripoli, au cinquième jour de l'offensive des forces de l'Armé nationale libyenne contre la ville.

Des armes lourdes et des fusils d'assaut automatiques ont été utilisés lors des affrontements qui ont éclaté ce lundi entre les forces armées libyennes et les forces du gouvernement d'union, tandis que des informations contradictoires font état d'accrochages entre les deux belligérants à l'aéroport de Tripoli et la ville d'al-Aziziya, au sud de la capitale, Tripoli, où des affrontements se poursuivent encore.  

On rappelle que les affrontements ont déjà fait 32 morts et  50 blessés du côté des forces loyales au gouvernement d'union nationale, alors celles de l'Armée nationale libyenne ont perdu 14 combattants, soit au total 46 morts et 50 blessés dans les deux camps. 

Les forces de l'Armée du gouvernement d'union nationale ont annoncé, dimanche, le lancement d'une opération militaire baptisée "Volcan de la colère", une contre-offensive contre l'Armée nationale libyenne du gouvernement intérimaire dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a annoncé, lundi, dans un rapport, que 2.200 personnes ont été déplacées par les affrontements à Tripoli, dans le Sud de la ville, depuis le 4 avril, ajoutant que de nombreux civils étaient bloqués et ne pouvaient pas accéder aux services d'urgence.

On rappelle que la MANUL a demandé aux belligérants d'observer, dimanche, une trêve humanitaire de deux heures pour permettre aux services d'urgence et au Croisant-rouge libyen d'évacuer les blessés et les personnes coincées dans les zones de combats situées à Wadi Rabi, Gasr Ben Gachir et al-Aziziya à Tripoli.

Mais cet appel n'a pas été entendu et aucune trêve n'a été observée pour permettre l'évacuation des civils et des blessés.

-0- PANA BY/BEH/IBA 08avr2019