Agence Panafricaine d'information

Soutien conjoint UA-UE à la Commission du Bassin du Lac Tchad dans la lutte contre Boko Haram

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) – Les Nations Unies (ONU) et l'Union africaine (UA) ont réaffirmé leur engagement à soutenir les efforts de la Commission du Bassin du Lac Tchad dans le cadre de la mise en oeuvre de la Stratégie régionale de stabilisation, de redressement et de résilience des zones affectées par Boko Haram.

Dans un communiqué conjoint rendu public mercredi, à l'issue de la 16ème réunion consultative de la Task Force conjointe UA-ONU, les deux organisations ont appelé les donateurs à respecter leurs promesses faites durant la Conférence de haut niveau consacrée à la région du Bassin du Lac Tchad à Berlin, en septembre 2018.

Le communiqué adopté la semaine dernière à Addis-Abeba, Ethiopie, déclare que les hauts responsables de l'ONU et de l'UA ont "exprimé leurs préoccupations face aux attaques persistantes de Boko Haram qui ont un lourd impact sur les civils".

D'après le communiqué, la Commission de l'UA et le Secrétariat des Nations unies étaient représentés à la réunion respectivement par les commissaires Smaïl Chergui (Paix et Séurité), Minata Samaté-Cessouma (Affaires politiques) ; et les sous-Secrétaires généraux Rosemary DiCarlo (Affaires politiques et Consolidation de la paix), Jean-Pierre Lacroix (Opérations de paix) et Hanna Tetteh (Représentante spéciale du Secrétaire général auprès de l'UA).

Passant en revue l'état d'avancement de la mise en oeuvre du Cadre commun UA-UE pour le Partenariat renforcé en matière de paix et sécurité, la Task Force conjointe a salué la coopération entre les deux organisations à Madagascar et en République centrafricaine (RCA) "comme un modèle de coopération qui offre des leçons utiles pour informer les initiatives communes futures en matière de prévention, gestion et règlement des conflits".

Le communiqué a noté que la Task Force conjointe a reconnu le soutien mutuel accru apporté aux opérations de paix en Afrique. Dans le cadre de cette coopération mutuelle, ils ont exploré l'initiative "Action pour le maintien de la paix", afin de rendre les missions plus efficaces, mieux équipées, plus sûres et plus solides.

La Task Force a souligné la nécessité de promouvoir conjointement la pleine participation des femmes aux processus électoraux, mais aussi aux opérations de paix, y compris au niveau des dirigeants. 

La réunion a évalué les perspectives de coopération en termes d'appui aux futurs processus électoraux sur le continent et discuté de la situation dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), en RCA, au Burundi, au Mali et dans la région du Sahel, y compris la situation sécuritaire au Burkina Faso et au Niger.

Ils ont échangé leurs points de vue sur les situations en Libye, au Soudan du Sud et dans la région du Bassin du Lac Tchad. 

Concernant la situation au Mali, la Task Force a demandé aux parties prenantes de maintenir leur engagement et d'accélérer la mise en oeuvre des mesures retenues dans le cadre de l'Accord.

La Task Force conjointe a également exprimé sa préoccupation face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le Centre du Mali et invité le gouvernement à augmenter ses efforts pour faire face à une situation de plus en plus complexe, avec le soutien des partenaires.

La Task Force conjointe a noté la nécessité pour tous les partenaires internationaux de continuer à soutenir la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali (MINUSMA), a conclu le communiqué.

-0- PANA AR/NFB/IS/SOC/IBA 20fevr2019