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Sommet des investisseurs d'Afrique francophone à Bamako au Mali

Bamako, Mali (PANA) - La première édition du sommet des investisseurs d'Afrique francophone, réunissant des investisseurs, entrepreneurs, porteurs de projets,  incubateurs et des institutions financières de plusieurs pays francophones, se tient depuis jeudi à Bamako, la capitale malienne, a constaté la PANA sur place.

Ce sommet, dont le thème est "Le numérique au cœur d’une Afrique francophone dynamique ", se veut une réponse aux différents défis du financement de l’écosystème entrepreneurial de la sous-région, où les jeunes sont généralement confrontés au défi du financement, qui reste très important, en particulier pour les entreprises en phase de démarrage.

Selon le dernier rapport de la Banque mondiale de février 2018, le déficit est estimé dans les pays en développement à 5,2 milliards de dollars.

La centaine de participants à la rencontre de Bamako devra trouver des réponses adéquates à certaines questions au cours des travaux de deux jours, à savoir : comment connecter la région afin d’attirer des investissements conséquents? Comment démultiplier le potentiel d’investissements rentables de l’Afrique francophone? Comment mettre en lumière les bonnes opportunités qui existent?

Selon le ministre malien de l’Économie numérique et de la Communication, Modibo Arouna Touré, le Mali mène une politique de développement du secteur du numérique qui s’articule autour de la mise en place d’un écosystème propice à son essor.

Il a expliqué que c’est dans ce cadre que le ministère en charge de l’Économie numérique a initié avec l’appui du groupe de la Banque mondiale et de l’ensemble des acteurs de l’écosystème entrepreneurial numérique, un projet de loi visant à mettre en place un cadre réglementaire et juridique pouvant contribuer au développement des start-ups et des incubateurs. 

Cette loi vise à mettre en place un cadre novateur, qui s’appuie sur les leviers du numérique et de la technologie pour promouvoir le développement et l’épanouissement du groupe cible d’une part et de la population en général, d’autre part.

Pour M. Touré, "les start-ups sont devenues indiscutablement un modèle économique nouveau, original et porteur dans nos pays pour réellement un besoin en vue de relever les défis du développement. Elles favorisent la croissance, encouragent l’investissement, créent des emplois à forte valeur économique permettant non seulement de générer les dividendes substantielles, mais aussi, de faire reculer le chômage".

Ce sommet est donc une vitrine offrant des opportunités d’échanges et de partage ainsi qu’un cadre permettant aux jeunes d’écouter des conseils pratiques, porteurs de leçons afin de mieux communiquer autour de leur projet et offre un cadre pour créer des solidarités nouvelles fondées sur un esprit de coresponsabilité et d’interdépendance, at-il souligné.

Co-fondatrice de Brightmore capital, un fonds régional opérant en Afrique francophone, N'Dèye Thiaw souligne que les start-ups en Afrique ont du mal à obtenir le soutien financier dont elles ont besoin pour se développer.

"Elles ont dépassé le stade de financement par la microfinance, mais n’ont pas encore accès à des services financiers classiques ", a-t-elle regretté, ajoutant que ces entreprises sont souvent jeunes et disposent de ressources financières et humaines minimales pour réaliser leur potentiel.

En marge de la rencontre, se tient le regroupement à Bamako des 20 meilleurs start-ups d’Afrique francophone.

-0- PANA GT/JSG 29mars2019