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Sommet UE: pas d’accord pour la désignation du président de la Commission européenne

Bruxelles, Belgique (PANA) - Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, réunis au sommet, se sont séparés jeudi sans parvenir à un accord sur le candidat devant succéder à Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne.

Manfred Weber (Allemand-CSU) n’avait aucune chance d’être retenu, parce qu’il ne parle pas français, le président Emmanuel Macron avait d’office rejeté sa candidature de ce fait.

Manfred Weber avait promis s'il était élu à la tête de l’Exécutif européen, de créer un poste de commissaire européen en charge de l’Afrique, afin que tous les efforts de l’UE soient consacrés au développement de ce continent.

Deux autres candidats ont été recalés, le Néerlandais Timmermans et la Danoise Margereth Vertager.

La voie est donc ouverte pour le Français Michel Barnier d’être désigné président de la Commission européenne. Il est le candidat indiqué pour prendre la succession de Jean-Claude Juncker, surtout qu’il a été le négociateur de l’accord du Brexit avec Thérèse May.

Michel Barnier pourra alors affronter Boris Johnson (Bo Jo), le futur Premier ministre britannique, qui est en faveur d’un Brexit dur. Il a déjà fait savoir qu’il ne payera pas la facture de 40 milliards d’euros que l’UK doit payer pour sa sortie de l’Union européenne, comme convenu avec Thérèse May.

Le Premier ministre belge sortant, Charles Michel, reste en lice, surtout que  sa candidature au poste de président de la Commission européenne est soutenue par les deux autres pays du Benelux, (Nederland et Luxembourg), ainsi que par la France. Charles Michel s’est affiché devant la presse avec le Premier ministre néerlandais et celui du Luxembourg avec, évidemment, le président Emmanuel Macron.

N’étant pas parvenu à un accord sur le nouveau président de la Commission européenne, les chefs d’Etat et de gouvernement se sont fixés un autre rendez-vous au sommet pour dans 10 jours, le 30 juin prochain.

Les travaux du sommet se poursuivent vendredi pour les autres sujets à l’ordre du jour, notamment l’accueil de migrants bloqués en mer dans le navire "Sea Watch", au large de Lampedusa (Italie).

Les dirigeants européens doivent se mettre d’accord sur la répartition de dizaines de migrants à bord, recueillis au large des côtes libyennes.

C’est seulement après que tous les migrants auront trouvé un pays d’accueil que l’Italie va autoriser l’accostage à l’un de ses ports.

Pour l’instant, le ministre italien de l’Intérieur, Mattéo Salvini, a autorisé 10 migrants de débarquer en Italie. Les autres pays européens doivent encore se mettre d’accord pour le débarquement des dizaines d’autres migrants encore à bord du "Sea Watch".

On rappelle que Mattéo Salvini avait ordonné au "Sea Watch" de retourner en Libye, mais l’ONG avait refusé cet ordre, à cause de l’insécurité, notamment à Tripoli, où des combats violents opposent les groupes armés rivaux.

-0-PANA AK/BEH/IBA 21juin2019