Agence Panafricaine d'information

Six personnes tuées, deux blessées, une autre portée disparue et des biens pillés dans une attaque au Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA) - Au moins six personnes ont été tuées, deux blessées, une autre portée disparue et des biens pillés par des individus armés non encore identifiés, dans la nuit du 10 au 11 septembre à Kayanza, une province du nord du Burundi, a rapporté vendredi la radio publique, citant des sources administratives locales.

Le gouverneur de Kayanza, le colonel Rémy Cishahayo, a qualifié les assaillants de "malfaiteurs armés " venus et repartis dans une forêt naturelle de la région, sans pertes signalées dans leurs rangs.

La terminologie officielle de "malfaiteurs" prête néanmoins à confusion chez les analystes, qui assistent à de plus en plus d'attaques organisées et non revendiquées dans un pays pourtant bien quadrillé par les forces de défense et de sécurité gouvernementales. 

Les forces de l'ordre agissent généralement en "quadrilogie" avec l'administration, la population et la justice.

Cette quadrilogie a été encore déjouée par une attaque armée dans la nuit de 23 au 24 août dernier ayant couté la vie à au moins 11 personnes au sud du Burundi.

Là aussi, l'administration locale avait mis en cause des "malfaiteurs armés", venus cette fois, de la République démocratique du Congo voisine.

Les victimes étaient de simples villageois ayant été forcés de porter le butin des assaillants, avant d'être exécutés sur le chemin du repli.

Ces attaques interviennent au lendemain de la mise en place de nouvelles institutions élues, note-t-on.

Les nouvelles institutions avaient suscité l'espoir de mettre fin à un climat socio-politique et sécuritaire délétère depuis 2015 au Burundi.

Les précédentes élections générales controversées de 2015 avaient provoqué un mouvement insurrectionnel de la population et une tentative de putsch militaire.

Par ailleurs, plusieurs rébellions armées s’étaient autoproclamées à l'ombre de la crise politique de 2015, sans toutefois aller au-delà de simples menaces.

On ignore pour le moment si ce sont ces mêmes rébellions qui se réveillent dans un contexte burundais encore marqué par de nombreuses revendications.

Le retour des exilés politiques figure parmi les revendications pressantes, de même que la réconciliation nationale, la relance économique par la reprise de la coopération avec les partenaires techniques et financiers traditionnels du Burundi, de l’avis des analystes.

-0- PANA FB/JSG/SOC 11sept2020