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Sénégal – Algérie, la finale que l’on n’attendait pas forcément

  Le Caire, Egypte (PANA) - Lorsque, le jeudi 27 juin dernier, lors de la deuxième journée du Groupe C de la 32ème Coupe d’Afrique des Nations, le Sénégal et l’Algérie se croisaient au Stade du 30 juin du Caire, les plus audacieux des spécialistes de la météo du football n’osaient pronostiquer que ces deux équipes se retrouveraient vendredi prochain pour la finale de la CAN « Egypte 2019 ». D’abord, parce que depuis que cette compétition se dispute à 16 équipes, il est rarissime que deux équipes ayant partagé le même groupe se retrouvent en finale.

 

A plus forte raison cette année où 24 formations se disputent les honneurs. Ensuite, parce que si l’Algérie avait fait forte impression en s’imposant (1 – 0) contre le Sénégal qui était passé à côté de son sujet, pendant que dans d’autres groupes, les « grands » bousculaient tout sur leur passage. L’Egypte, pays hôte de la compétition venait de se qualifier les doigts dans le nez dans la poule A ; pareil pour le Nigeria qui avait remporté ses deux premiers matches dans le Groupe B. Le Maroc dans le Groupe D ne tarda pas à marcher sur leurs traces. Il est vrai que dans le même temps, d’autres ténors comme  le Cameroun et le Ghana (Poule A) trainaient les godasses, mais c’était la faute à des « sans grade » décidés à chahuter la hiérarchie, à l’image du Bénin et de Madagascar.

 

Au terme de la phase de groupes, il n’y avait pas de révolution, tous les habitués étaient là (même si certains avaient peiné, à l’image de la RD Congo et de l’Afrique du Sud qualifiées parmi les meilleures troisièmes). C’est au stade des huitièmes de finale, donc des rencontres à élimination directe, que le jeu de massacre a commencé avec les éliminations de l’Egypte, sept fois couronnée, par l’Afrique du Sud et du Cameroun, cinq fois sacré, par le Nigeria. Cette CAN était partie pour accoucher d’immenses surprises. Car, à partir de ce moment, tout était possible : sur un match n’importe quelle équipe pouvait s’en sortir. Les « Lions » du Sénégal, tombés dans un tableau facile et à qui, paradoxalement, la défaite face à l’Algérie avait fait du bien, sans être brillants, ont su, à chaque fois, faire le nécessaire pour gravir les échelons pour se retrouver à l’étape ultime.

   

Les « Fennecs », plus fringants et convaincants dans le jeu, ont toutefois connu de réels soucis en quarts de finale, ne s’imposant qu’aux tirs au but face à la Côte d’Ivoire (4 – 3 après un nul 1 but partout après prolongations) et au bout du temps additionnel en demi-finale contre le Nigeria (2 – 1), sur un superbe coup franc de Riyad Mahrez.

 

Voici donc le Sénégal et l’Algérie, ultimes candidats à la succession du Cameroun, couronné il y a deux ans au Gabon. Les « Lions » pour un premier sacre après une finale perdue en 2002 au Mali contre le Cameroun ; et les « Fennecs » en quête d’un deuxième titre après celui décroché en 1990 à domicile. L’attente a été très longue pour les uns et pour les autres. Ce qui leur donnera encore plus d’envie de s’imposer. Leur premier face-à-face avait été très disputé à défaut d’avoir été d’un très haut niveau technique. Ces retrouvailles promettent d’être encore plus chaudes. Pour cette finale que l’on n’attendait forcément pas, seule la victoire comptera.  

-0- PANA BKN/IS/SOC 15juil2019