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Sénégal : La Plate-forme des femmes pour la paix en Casamance s'engage pour éradiquer les fistules obstétricales au sud du pays

Ziguinchor, Sénégal (PANA) - La Plate-forme des femmes pour la paix en Casamance, au sud du Sénégal, avec l'appui du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et la Région Médicale de Ziguinchor, s'est engagée dans une bataille contre les fistules.

Cet ambitieux projet va permettre aux femmes victimes d'avoir des soins gratuits pour éliminer cette pathologie qui fait perdre aux femmes leur dignité et leur autonomie financière.

Selon Khadidiatou Rassoul Guèye, chargée de communication de cette plate-forme, sa structure, qui est prestataire d'un programme de l'UNFPA, va, dans le cadre de ce programme, prendre en charge et accompagner cette pathologie.

''Dans le cadre de la mise en œuvre d'un programme de UNFPA dénommé programme d'amélioration de la famille et du bien-être des femmes et des adolescents dans les régions sud Sénégal, la Plate-forme est prestataire de mise en œuvre des activités liées à tout ce qui est appui, accompagnement ou prise en charge intégrée des victimes de violence, à travers le centre Koulimaro tout ce qui est activité de mise en œuvre de préventions et de prise en charge des fistules obstétricales, avec la Région médicale, et tout ce qui est activité de sensibilisation et d'accompagnement des femmes dans le cadre de la lutte contre les pratiques néfastes comme les mutilations génitales féminines'', confie-t-elle, soulignant que dans le cadre de ce programme, il est prévu une dimmension prévention et prise en charge des fistules obstétricales.

''Dans le cadre de ce programme, il y a cette dimension prévention et prise en charge des fistules obstétricales que nous menons en collaboration avec la Région médicale de Ziguinchor. Ce travail que nous faisons sur les fistules obstétricales consiste à identifier les femmes victimes, à les accompagner et à la prise en charge et la réparation chirurgicale. Quand on parle de fistules obstétricales, c'est un accident qui arrive au moment de l'accouchement qui fait qu'il y a une communication anormale entre les trois poches : l'utérus, la vessie ou le rectum. Et dans le cas d'accouchement difficile ou un accouchement de longue durée, il peut arriver qu'il y ait une communication entre la vessie et l'utérus et dans ce cas, les urines sortent par le rectum ou l'utérus, et les selles sortent par le vagin'', a-t-elle expliqué. 

Elle note qu'avant, c'était une situation très difficile au niveau de la Casamance car il fallait aller jusqu'à Dakar. Et pour ça, il fallait d'abord regrouper un certain nombre de femmes victimes avant de les envoyer dans la capitale. Mais, maintenant, des dispositions ont été prises, avec la collaboration de la Région médicale pour prendre en charge cette question au niveau des hôpitaux de Ziguinchor, relève-t-elle.

À signaler que la persistance de pratiques comme l'excision, les conséquences du conflit armé qui déchire la région depuis des décennies qui a, par endroits, détruit le tissu social et le système sanitaire et les violences basées sur le genre qui sont notées un peu partout dans la région, l'on voit émerger de plus en plus beaucoup de maladies qui étaient peu répandues en Casamance.

 

-0- PANA, MAD/TBM/SOC 24déc2019