Réunion à Bruxelles du sommet européen pour désigner le président de la Commission européenne
Bruxelles, Belgique (PANA) - Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne sont réunis jeudi et vendredi à Bruxelles pour désigner le successeur de Jean-Claude Juncker au poste convoité de président de la Commission européenne sur lequel la France et l’Allemagne divergent.
La Chancelière allemande, Angela Merkel, soutient la candidature de Manfred Weber, du CSU, un parti allemand, tandis que le président français, Emmanuel Macron, y est catégoriquement opposé.
Présentant son programme s’il est désigné à la tête de l’Exécutif européen, Manfred Weber a fait savoir qu’il créerait un poste de Commissaire européen en charge de l’Afrique, afin de concentrer tous les efforts de développement de l’UE sur ce continent qui, selon lui, ne reçoit pas le soutien nécessaire à cet égard.
Il est évident que pour les Africains, le candidat Manfred Weber est le mieux indiqué pour le poste de président de la Commission européenne, mais il n’est pas certain qu’il pourra décrocher le poste, en raison, précisément, de l’opposition d’Emmanuel Macron à sa candidature à la tête de l’Exécutif européen.
Le président français a marqué sa préférence pour Michel Barnier, le monsieur Brexit, qui a négocié âprement, durant 3 ans, avec Thérèse May, l’accord de sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.
Au cas où Michel Barnier se heurterait à des oppositions au sein du Conseil européen, Emmanuel Macron a l’intention de proposer deux autres candidats de rechange, en l’occurrence, la Danoise Margrethe Vertager, actuelle Commissaire à la Concurrence, qui a le mérite de taxer très fortement les géants du numérique, Google, Microsoft, Apple, qui sont les champions de l’optimisation fiscale, à savoir éluder l’impôt, alors que les Gafa encaissent des milliards d’euros annuellement.
Les entreprises du numérique ont mis au point des algorithmes leur permettant d’éluder l’impôt dans tous les pays dans le monde.
Une autre candidate d’Emmanuel Macron est sa compatriote Christine Lagarde, actuelle présidente du Fonds monétaire international.
La Chancelière allemande, Angela Merkel et le président français, Emmanuel Macron, doivent s’entretenir en tête- à-tête, avant l’ouverture du sommet, mais rien n’indique qu’ils puissent se mettre d’accord, surtout que d’autres candidats postulent à la présidence de la Commission européenne, comme Charles Michel, Premier ministre belge sortant.
La désignation du président la Commission européenne permettra de débloquer les autres postes à pourvoir, notamment celui du président du Parlement européen, du Conseil européen (devant succéder à Donald Tusk) et du Haut représentant pour la Politique extérieure et de Sécurité commune (PESC).
-0- PANA AK/JSG/IBA 20juin2019
