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Rentrée scolaire au Togo sous haute surveillance sanitaire

Lomé, Togo (PANA) - Environ trois millions d’élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire ont repris le chemin de l’école sous haute surveillance sanitaire, sur toute l’étendue du territoire, a noté la PANA, ce mardi à Lomé.

 

A Lomé, début de la rentrée après seulement de brèves vacances, suite aux perturbations de la Covid-19, élèves et enseignants ont démarré immédiatement les cours, la semaine du 20 au 25 septembre étant consacrée à la rentrée administrative et pédagogique.

 

Le gouvernement, selon le ministre en charge des enseignements primaire et secondaire, Dodzi Kokoroko, a consacré «d’importants moyens» à la modernisation du secteur, notamment la construction de plus de 349 salles de classes et la réhabilitation de 343 autres.

 

Outre les classes, a indiqué le ministre, 209 cabines de latrines sont en cours de construction pour les élèves dans tout le pays et 733 déjà réalisées en vue du respect des conditions d’hygiène à l’ère de la Covid-19.

 

Par ailleurs, pour pallier l’effectif des enseignants dont le nombre est jugé insuffisant, l’Etat, a souligné le ministre Kokoroko, a procédé au recrutement de 2250 enseignants et à la « formation imminente » de 300 inspecteurs et conseillers pédagogiques. 

 

Dans tous les établissements scolaires, a-t-on constaté, lundi et mardi, des dispositifs de lavage de main, ainsi que des gels hydroalcooliques sont installés pour respecter les règles sanitaires édictées par les autorités sanitaires en charge de la riposte contre la Covid-19.

 

Cependant, il est difficile pour beaucoup d’établissements scolaires de respecter la distanciation sociale, les effectifs dans les salles étant pléthoriques, surtout que le gouvernement, à un mois de la rentrée, a décidé de rendre gratuits les frais de scolarité pour les élèves des collèges et lycées du pays pour l’année qui vient de débuter.

 

L’autre épée de Damoclès qui pèse sur cette rentrée, apparemment calme, est la préparation d’une grève des enseignants qui demandent à l’Etat de respecter les promesses faites lors du dernier Conseil national du dialogue social tenu début septembre et qui a listé un certain nombre d’engagement, non encore respectés, notamment, le paiement de primes pour les professeurs du public.

 

L’éducation au Togo, rappelle-t-on, est un secteur qui regroupe un grand nombre de fonctionnaires et considéré comme budgétivore.

 

La Banque mondiale, pour appuyer le pays, a approuvé le 26 août dernier à Washington, un financement de 60,1 millions de dollars US pour permettre de créer et d’améliorer les conditions de qualité de l’éducation de base pour tous.

 

Le projet vise à « renforcer l'enseignement primaire et le premier cycle du secondaire, ainsi qu’améliorer la gestion globale du système éducatif », notamment, la construction de nouvelles salles de classe, la formation des enseignants, la réforme des curricula, la politique des manuels scolaires ainsi qu’un programme de subvention basée sur la performance et la réduction sensible des obstacles à la scolarisation des filles dans les zones défavorisées pour créer un « environnement sécurisé et sensible à la dimension du genre ».

-0- PANA FAA/IS 28sept2021