Agence Panafricaine d'information

Rapport alarmant du GIEC: Greenpeace exhorte les dirigeants à développer une énergie propre et sûre

Lusaka, Zambie (PANA) - L'organisation Greenpeace exhorte les dirigeants du monde entier à accélérer la transition vers une énergie propre et sûre, après que le panel de l'ONU sur le climat a lancé ce lundi un nouvel avertissement face au chaos qui nous menace.

Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (GIEC) note que le changement climatique a eu des impacts sur tous les continents et tous les océans.

"Nous sommes sur une corde raide, mais si nous agissons vigoureusement et réduisons plus rapidement la pollution, des menaces majeures pour la sécurité humaine peuvent être évitées et les espèces, les forêts et les systèmes océaniques protégés. L'histoire nous jugera sur nos actions et nous demandons aux dirigeants de la planète: vous nous soutiendriez?", a déclaré lundi Kaisa Kosonen de Greenpeace International.

Le rapport du GIEC constate que le changement climatique est une menace croissante pour la sécurité humaine, car il exacerbe les vulnérabilités face aux ressources alimentaires et aux ressources en eau et accroît indirectement les risques de migration et de conflits violents.

Greenpeace a demandé que les gouvernements viennent au sommet sur le climat convoqué en septembre par le Secrétaire général de l'ONU, avec des propositions sérieuses qui aideront à développer un système énergétique 100% renouvelable.

L'énergie solaire, l'éolienne et les autres énergies propres remettent déjà en cause notre ancien système, mais les gouvernements doivent accélérer la transition, selon l'organisation de défense de l'environnement.

Les organisations écologiques et organisations de lutte pour le développement, s'appuyant sur le rapport scientifique des Nations unies sur le climat, ont également mis en garde lundi contre la crise alimentaire imminente induite par le changement climatique. Le rapport note que le changement climatique porte déjà atteinte à la production alimentaire, ce qui entraîne des hausses des prix des denrées, mais est encore plus alarmiste pour le futur.

"Selon le rapport, même un seul degré de réchauffement du climat a des impacts négatifs sur les cultures telles que le blé, le riz et le maïs", souligne, ce lundi, Lidy Nacpil, directrice de Jubilee South APMDD, un groupe d'action des Philippines et membre de Campagne mondiale pour la justice climatique.

"Aujourd'hui, pas besoin d'être un spécialiste du climat pour voir que la pollution par le carbone du système pollue nos cieux et tue nos population; elle empoisonne nos océans et tue nos poissons; elle détruit nos terres et décime nos ressources alimentaires", a ajouté Mme Nacpil.

Le rapport publié ce lundi est le deuxième volet du cinquième rapport du GIEC sur l'évaluation scientifique du climat. Le dernier rapport se focalise sur les impacts du changement climatique.

En avril, le GIEC publiera la troisième partie qui présente les options disponibles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le dernier volet, un résumé global pour les décideurs politiques, est prévu en octobre 2014, peu avant la Conférence des Nations sur le climat de Lima, au Pérou.

Le Secrétaire général de l'ONU a invité les responsables de la Société civile, les chefs d'entreprises et les décideurs politiques à un sommet en septembre prochain à New York durant lequel les parties prenantes pourront démontrer leur engagement à faire face à ce problème, en vue de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique de Paris en 2015.

-0- PANA MM/SEG/NFB/BEH/IBA 31mars2014