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Prochaine réunion à Ouagadougou sur le Projet d’extension du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA)- Le département en charge de l’Energie et des Mines de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) organise, du 9 au 10 décembre 2020 à Ouagadougou, au Burkina Faso, une réunion des experts sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du Projet d’extension du réseau de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (WAGPEP), a annoncé l'organisation dans un communiqué.

L’objectif de la rencontre est d’échanger avec les Etats membres sur les développements actuels liés au WAGPEP.

Il s’agira aussi, selon le communiqué, de présenter aux Etats membres l’état actuel de la mise en œuvre du WAGPEP, de faire ensuite le point sur les interactions entre le WAGPEP et le Gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP) et enfin, de recueillir les orientations des Etats membres sur le processus de synergie entre WAGPEP et NMGP.

La réunion verra la participation des représentants des ministres en charge des Hydrocarbures et de l’Energie des 15 Etats membres de la CEDEAO.

Plusieurs autres Institutions sont également attendues à Ouagadougou, notamment l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), l’Autorité du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (AGAO) ; la Société du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (WAPCo) ; l’Unité de Préparation et de Développement des projets d’infrastructures de la CEDEAO (PPDU) ; la Nigeria National Petroleum Corporation (NNPC) et la Société nationale des Hydrocarbures et des Mines du Maroc (ONHYM).

Pour rappel, en 2015, la Commission de la CEDEAO, sur recommandation des chefs d’Etat et de Gouvernement avait initié une étude de faisabilité pour l’extension du réseau de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest.

Cette étude s’était avérée nécessaire, compte tenu de la demande largement exprimée dans la région pour l’utilisation du gaz naturel pour la production d’électricité, mais aussi la nécessité de trouver des solutions durables aux difficultés rencontrées par le gazoduc existant.

Les conclusions de l’étude avaient été adoptées par les ministres sectoriels en charge de l’Energie/Hydrocarbures, puis par les instances statutaires de la CEDEAO en décembre 2018 à Abuja.

Ce qui a conduit à une réunion des parties prenantes pour le développement de la phase 1 du Projet d’extension du réseau de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest.

Dans l’intervalle de développement du WAGPEP, le Nigeria et le Maroc ont initié la construction d’un gazoduc (Gazoduc Nigeria-Maroc) reliant le Nigeria au Maroc, en vue de valoriser les importantes réserves de gaz naturel du Nigeria et de répondre aux besoins croissants du Maroc et de l’Europe en gaz naturel.

Au vu des conclusions de l’étude sur le Gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP), il est apparu que les deux projets ont à peu près le même tracé et sont au même stade d’avancement (préparation des études FEED).

Ces deux projets concourant à des objectifs communs qui sont la valorisation des ressources gazières de la région, l’approvisionnement des pays en énergie propre y compris les États membres de la CEDEAO, il apparait dès lors nécessaire qu’une synergie entre la Commission de la CEDEAO et les Promoteurs du Projet de Gazoduc Nigeria-Maroc soit envisagée afin de fédérer les efforts vers l’atteinte de leurs objectifs.

Dans cette perspective, un mémorandum d’entente est en cours de discussion entre la Commission de la CEDEAO, la NNPC et l’ONHYM.

C’est dans ce contexte que la Commission de la CEDEAO a jugé utile d’organiser cette réunion de concertation avec les Etats membres et les organisations parties prenantes à ce processus. -0- PANA TNDD/JSG/SOC 07dec2020