Agence Panafricaine d'information

Poursuite mardi à Bruxelles du Sommet européen

Bruxelles, Belgique (PANA) - Lancés dimanche à Bruxelles, les travaux du Sommet spécial européen ont repris ce mardi après avoir été suspendus lundi, les dirigeants européens ayant passé une nuit entière à délibérer, sans parvenir à un accord sur le nouveau président de la Commission européenne.

Il est impératif que le nom du nouveau président du Parlement européen soit connu ce mardi, parce que le tout nouveau Parlement issu des élections du 26 mai doit élire mercredi son nouveau président, le calendrier ne pouvant pas attendre.

Entretemps, l’affaire Carola Rackete, la capitaine allemande du navire Sea-Watch, qui a forcé le passage au port de Lampedusa pour y accoster avec les 40 migrants africains secourus au large de la Libye, a pris des proportions inattendues.

Des centaines d’Allemands ont manifesté lundi devant le consulat d’Italie à Munich pour demander la libération, sans délai, de la jeune femme.

Le ministre allemand des Affaires étrangères a demandé sa libération immédiate, alors que le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a déclaré que le cas de Carole Rackete était un "casus belli",  parce que le Sea-Watch a heurté une vedette militaire qui voulait l’empêcher d’accoster.

Pour cela, Carole Rackete est passible de 10 ans de prison, et de 50.000 euros d’amende.

Aussitôt, un collectif d’associations pour la défense des droits de l’homme a lancé sur internet une cagnotte, qui a déjà récolté 1 millions d’euros pour couvrir les frais d’avocats ayant pris la défense en justice de la capitaine, considérée comme une véritable héroïne.

Âgée de 31 ans, Carole Rackete est diplômée de sciences nautiques et participe depuis 2016 à des opérations de sauvetage en Méditerranée.

Cette affaire risque d’être évoquée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, qui ne peuvent pas la passer sous silence,  parce que cela se passe alors qu’ils sont réunis à Bruxelles en un Sommet auquel participe le président du Conseil italien, Guissepe Conte.

Les dirigeants européen sont engagés "dans une course contre la montre" avec le tout nouveau Parlement européen, qui risque d'élire son président sans attendre le nom du candidat choisi par les chefs d’Etat et de gouvernement européens.

-0- PANA AK/JSG 2juil2019