Plus de 3.500 activités opérationnelles effectuées en 2 semaines par la MONUSCO en RDC
Kinshasa, RD Congo (PANA) - La Force de la MONUSCO a effectué plus de 3.500 activités opérationnelles, dans le cadre de la protection des civils en RDC, au cours des deux dernières semaines, a indiqué mercredi, dans le compte-rendu de la conférence de presse ONE UN, le porte-parole militaire de la MONUSCO, le lieutenant-colonel Claude Raoul Djehoungo.
Ces opérations, a-t-il précisé, ont permis d’une part de prévenir la recrudescence d’exactions sur les populations et d’autre part, aux Forces armées de la RDC (FARDC) de neutraliser plusieurs éléments de groupes armés au cours de leurs opérations.
En raison de la recrudescence des attaques menées par les assaillants du groupe CODECO, dans la province de l’Ituri, la Force de la MONUSCO, a-t-il dit, y a développé une approche intégrée en renforçant les unités initialement déployées en plus des Forces spéciales par des moyens aériens d’attaque et des vecteurs de reconnaissance et d’acquisition du renseignement.
D’intenses patrouilles menées par des unités mécanisées notamment dans les régions où se trouvent installés des camps de personnes déplacées internes ont permis de n’enregistrer aucune exaction sur ces dernières au cours de la semaine écoulée.
Des patrouilles pédestres ont été également effectuées notamment le 1er juin dans les territoires de Djugu et Mahagi par les Forces spéciales guatémaltèques.
Le 8 juin 2020, le dispositif d’alerte mis en place a permis à la Force, à partir de sa base de déploiement de Bayoo, d’intervenir promptement afin de repousser des assaillants qui aux environs de 23 heures, ont lancé une attaque sur le village de Lenge en chefferie de Bahema Badjere dans le territoire de Djugu.
Au Nord-Kivu, dans le territoire de Beni, a-t-il révélé, les opérations conjointes avec les FARDC se sont accrues avec l’emploi des drones de la Brigade d’intervention de la Force, utilisés pour l’acquisition de renseignements précis.
En effet, plusieurs bastions ADF ont pu être démantelés, notamment dans le triangle de la mort, grâce à ces moyens. Il convient de mentionner que la communauté de Mamove a adressé une lettre de remerciement pour témoigner sa reconnaissance à la Force par rapport à la restauration d’un climat de sécurité plus favorable depuis l’installation d’une base de déploiement temporaire.
Le 26 mai 2020, la base temporaire de Tongo (20km à l’ouest de Rutshuru) accompagnée d’une équipe conjointe de protection, a été déployée dans la région afin de prévenir des exactions contre les populations civiles en raison des affrontements entre les FARDC et les FDLR.
En même temps, la base temporaire de Nyabiondo a été redéployée dans la localité de Bihambwe. Une patrouille héliportée a été effectuées à Lukweti en vue de marquer la présence de la Force, puis de dissuader les groupes armés.
Cependant, dans la province du Sud-Kivu, le 28 mai, la base de déploiement de Mikenge a repoussé avec succès une attaque provenant de 3 fronts différents et lancée par plus de 200 combattants Mayi-Mayi, dont beaucoup portaient des uniformes des FARDC ; assurant ainsi une protection aux personnes déplacées internes (IDP) dont le camp jouxte la base. On dénombre 11 morts et 13 blessés parmi les assaillants tandis que cinq déplacés et deux soldats de la MONUSCO ont été blessés puis évacués. Il s’ensuivit un ratissage autour de la base de Mikenge et des patrouilles de dissuasion autour de celles de Minembwe et Bijombo).
-0- PANA KON/TBM 10juin2020
