Plus de 3300 personnes ont fui leurs villages dans le Sahel burkinabè après les récentes attaques terroristes
Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Plus de 3300 personnes dont plus de 2000 enfants et plus de 500 femmes, ont fui vers les villages voisins de Sebba et Sampelga, suite aux attaques terroristes qui ont fait samedi, 147 morts dans le Sahel burkinabè, a-t-on appris de source officielle.
Ces personnes sont arrivées avec peu ou pas d’effets personnels, a déclaré mardi, le Haut- Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui condamne cette attaque, la plus meurtrière depuis 2015.
Les maisons et le marché ont été incendiés. Près de 40 personnes ont été gravement blessées et évacuées dans les hôpitaux de la région et de la capitale, Ouagadougou.
Le HCR souligne que les nouveaux arrivants ont d’urgence besoin d’eau et d’équipements d’assainissement, d’abris, d’articles de première nécessité et de soins médicaux.
Les autorités ont fourni près de 400 tonnes de nourriture et des milliers d’articles de secours, tandis que les partenaires du HCR fournissent des soins médicaux et un soutien psycho-social, a-t-il indiqué.
En étroite collaboration avec les autorités, le HCR et ses partenaires construisent 200 abris et aident les personnes nouvellement déplacées et d’autres civils affectés par l’attaque.
Cette attaque d’une violence extrême, survient quelques semaines seulement après que des hommes armés ont tiré sur des véhicules du HCR et de ses partenaires sur la route entre la ville de Dori et le camp de Goudoubo où résident quelque 12.200 réfugiés et demandeurs d’asile maliens.
Personne n’a été blessé, mais l’insécurité croissante et la présence de groupes armés dans plusieurs régions du Burkina Faso entravent de plus en plus l’acheminement de l’aide et la protection des personnes dans le besoin, souligne le HCR.
Depuis 2019, les violences dans le pays ont déjà contraint plus de 1,2 million de Burkinabé à fuir leurs foyers. Depuis début 2021, quelque 150 000 personnes sont devenues des déplacées internes, dont 84 pour cent sont des femmes qui sont exposées à un risque élevé de violence sexiste, ou des enfants, dont la moitié aurait été victime de violences physiques et d’abus.
Au-delà des personnes déplacées, le Burkina Faso continue d’accueillir généreusement plus de 22.000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement originaires du Mali.
-0- PANA TNDD/JSG/SOC 08juin2021