Agence Panafricaine d'information

Partenariat entre l'OIM et le PAM dans un projet de sécurité alimentaire en Libye pour 20 d'euros de financement de l'UE

Tripoli, Libye (PANA) - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Programme alimentaire mondial (PAM) se sont associés, lundi, dans un partenariat sur un projet destiné à aider à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des communautés vulnérables, y compris les migrants, touchés par la COVID-19 en Libye, financé à hauteur de 20 millions d'euros par l'Union européenne (UE) pour une durée de deux ans.

 

Un communiqué publié par l'OIM a précisé que ce partenariat s'inscrit dans le cadre d'un projet plus large de l'UE, intitulé : "Protéger les populations les plus vulnérables de la pandémie COVID-19 en Libye".

 

Dans le cadre de ce programme de 20 millions d'euros financé par l'UE, l'OIM et le PAM fournissent une aide alimentaire prête à consommer aux migrants vulnérables vivant dans les zones urbaines, aux personnes déplacées à l'intérieur du pays, aux rapatriés et aux communautés d'accueil qui ont perdu leurs moyens de subsistance en raison de la COVID-19, a précisé la même source.

 

Le communiqué a indiqué qu'il y a environ 700.000 personnes en Libye qui ont besoin d'une aide alimentaire et de subsistance, dont 123.000 migrants et 76.000 personnes déplacées, selon le Secteur de la sécurité alimentaire en Libye, codirigé par le PAM.

 

Plus d'un an après le début de la pandémie, la situation des populations vulnérables dans le pays continue d'être particulièrement alarmante car elles restent plus à risque de contracter le virus, en raison des impacts socio-économiques qui les ont privées de moyens de subsistance, a souligné le document.

 

"La pandémie de la COVID-19 a gravement aggravé les conditions de vie déjà difficiles de nombreuses personnes en Libye - à la fois les Libyens qui avaient été touchés par le conflit et les nombreux migrants dans le pays, ainsi que leurs communautés d'accueil. Fournir de la nourriture et le soutien le plus élémentaire à ces personnes les plus vulnérables est un aspect important de notre partenariat avec la Libye pour répondre à la crise mondiale du coronavirus", a déclaré l'ambassadeur de l'UE en Libye, José Sabadell cité par le communiqué.

 

De son côté, le chef de mission de l'OIM en Libye, Federico Soda a déclaré que "cette assistance intervient à un moment critique pour de nombreux migrants vulnérables qui ont été touchés à la fois par la hausse des prix des produits de base, y compris la nourriture, et par la limitation ou la perte de revenus en raison du manque de possibilités d'emploi".

 

"Depuis le début de 2021, lorsque le gouvernement libyen a introduit un nouveau taux de change unifié, les conditions de vie des migrants sont devenues de plus en plus difficiles à mesure que les prix de certains produits importés tels que l'huile végétale et le lait ont augmenté de 60%", a-t-il souligné.

 

Depuis le 3 janvier 2021, la Banque centrale de Libye (BCL) a unifié le taux de change du dinar libyen le fixa à 1 dollar pour 4,40 dinars.

 

Le coût de la nourriture et d'autres produits essentiels restent le principal obstacle pour les migrants en Libye, selon le dernier rapport sur les migrants de l'OIM-DTM, alors que beaucoup d'entre eux ont une consommation alimentaire médiocre ou limite, ce qui est une condition préalable à un système immunitaire plus faible, a signalé le communiqué. 

 

Une évaluation conjointe OIM-PAM est actuellement en cours pour faire la lumière sur l'état de sécurité alimentaire des migrants en Libye, précise-t-on.

 

"Nous sommes reconnaissants du partenariat solide de l’UE et de son engagement à soutenir les migrants les plus vulnérables en Libye qui n’ont tout simplement pas les moyens de subvenir à leurs besoins alimentaires de base", a déclaré le représentant du PAM et directeur national en Libye, Rawad Halabi. 

 

"Alors que la flambée des prix fait qu'un repas de base devient hors de portée de beaucoup, une réponse coordonnée est plus que jamais nécessaire pour empêcher une détérioration alarmante de la sécurité alimentaire et empêcher les gens de sombrer plus profondément dans la pauvreté et la faim", a-t-il souligné.

 

Au cours de ce projet de deux ans, les équipes mobiles du Mécanisme de ressources et d’intervention pour les migrants (MRRM) de l’OIM fourniront des kits d’aide alimentaire d’urgence, fournis par le PAM, aux migrants vulnérables à Gatroun, Beni Walid, Benghazi, Ghat, Sebha, Tripoli et Zouara.

 

Les kits alimentaires contiennent des articles prêts à consommer essentiels tels que les haricots en conserve, le thon et le halawa qui dureront plus d'un mois.

-0- PANA BY/IS 17mai2021