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Nouvel échec du Sommet européen pour, désigner le président de la Commission européenne

Bruxelles, Belgique (PANA) - Après avoir délibéré toute la nuit de dimanche à lundi, les dirigeants européens, réunis en sommet spécial à Bruxelles, se sont séparés ce matin sans parvenir à un accord sur le nouveau président de la Commission européenne devant succéder à Jean-Claude Juncker.

Et pourtant, il y a une urgence absolue, le président actuel du Parlement européen, Antonio Tajani, a tenu à rappeler que mercredi prochain doit être élu, sans faute, le nouveau président du Parlement européen devant lui succéder. 

Selon les règles de procédure régissant les institutions européennes, le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement aurait dû désigner le futur président du Parlement européen qui aurait dû être approuvé par le nouveau Parlement sorti des urnes lors des élections du 26 mai dernier.

Il faudra un artifice au droit européen pour que le Parlement de l’UE élise son nouveau président mercredi.

A défaut, le choix sera reporté après le 15 juillet, date d’un nouveau Sommet européen pour se mettre d’accord sur les noms des dirigeants devant occuper les postes de haut niveau à pourvoir à savoir, président de la Commission européenne, président du Parlement européen et président du Conseil européen, ainsi que celui de Haut représentant de l’UE pour la Politique extérieure et de Sécurité commune (PESC). 

Il faut à tout prix éviter la paralysie des institutions européennes, parce que le calendrier presse.

Il en est ainsi de l’Accord de Cotonou, signé pour 20 ans et devant expirer impérativement en juin 2020.

Avant cette date-butoir, les Etats membres de l’UE doivent se mettre d’accord pour le nouveau partenariat avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

Les débats en cours portent sur la budgétisation du Fonds européen de développement (FED), instrument financier de l’Accord de Cotonou, qui doit être intégré ou non dans le budget général de l’Union européenne.

Sans compter les négociations, d’une extrême complexité,  pour les Accords de partenariat économique (APE), que l’UE est censée signer avant le terme de l’actuel accord de Cotonou.

Les APE ont été conçus pour une intégration harmonieuse des pays ACP dans l’économie mondiale.

Après plusieurs années de négociations, seule la région de l’Afrique de l’Ouest a conclu un APE complet avec l’UE.

Les pays de la SADC (Afrique australe), l’Angola exceptée, ont aussi signé un APE avec l’UE.

Par contre les pays d’Afrique de l’Est sont loin de conclure un APE avec l’UE, de même que les pays d’Afrique centrale, divisés entre pays à revenu intermédiaire (Cameroun, Gabon, Congo-Brazzaville) et pays pauvres (RD Congo, Centrafrique, Tchad), Guinée équatoriale, pays placé sous le régime européen des engagements dormants, étant hors classement.

Le calendrier international de l’UE est trop chargé, les dirigeants européens ne peuvent pas se permettre un non-accord qui serait préjudiciable au bon fonctionnement des instituions européennes.

-0- PANA AK/JSG/IBA 01juil2019