Agence Panafricaine d'information

Mohamed Siala discute avec Moussa Faki de l'apport de l'UA dans le règlement de la crise en Libye

Tripoli, Libye (PANA) - Le ministre libyen des Affaires étrangères du gouvernement d'union nationale, Mohamed Siala, s'est entretenu avec le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, en marge de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) sur la contribution de l'organisation continentale dans le règlement de la crise libyenne.

 

On rappelle que l'Union africaine et la Mission d'Appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL) sont chargées de superviser l'organisation d'une conférence inter-libyens au côté d'une réunion internationale sur la Libye regroupant les pays intéressés par les affaires libyennes, chapeautée par le G7 dans le cadre d'un plan de sortie de crise de ce pays d'Afrique du Nord.

 

Le Bureau d'information du ministère des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué samedi, que la réunion entre MM. Siala et Faki a porté "sur les derniers développements de la situation en Libye, ainsi que sur le rôle de l'Union africaine dans la résolution de la crise libyenne".

 

Par ailleurs, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a rencontré le ministre libyen des Affaires étrangères du gouvernement d'union nationale, Mohamed Siala, en marge de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique.

 

M. Siala a réitéré lors de la réunion, "la demande de la Libye de tenir une session du Conseil de sécurité lors de l'Assemblée générale des Nations Unies à la fin du mois de septembre prochain".

 

Les deux parties ont également discuté du rôle des Nations Unies et de la Mission d'Appui des Nations Unies en Libye afin de rétablir la stabilité et de mettre fin aux affrontements dans la capitale, Tripoli, ainsi que de discuter de la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies le mois prochain et du mécanisme permettant de déterminer la position des acteurs pour résoudre la crise libyenne.

 

Pour sa part, António Guterres s'est déclaré préoccupé par les affrontements pouvant déclencher une guerre civile en Libye, soulignant la nécessité d'une solution pacifique et le retour au processus politique.

 

En outre, le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Siala, a accusé, lors de son intervention devant les participants au Sommet de la TICAD, des forces extérieures inconnues qui ont soutenu l'agression contre la capitale.

 

"Les demandes pour un cessez-le-feu inconditionnel sont une injustice en mettant sur le même pied l'agresseur qui cherche à ramener le pays au système de l'individu et de la famille, et ceux qui œuvrent pour un Etat civil et démocratique fondé sur l'alternance pacifique au pouvoir".

 

Il a souligné que les forces du commandement général de Haftar "utilisaient toutes sortes d'armes, entraînant la mort de plus d'un millier de civils, le déplacement de plus de cent mille personnes et la destruction de propriétés privées et publiques".

 

"Nous avons combattu le terrorisme et nous avons fait des progrès significatifs dans l'élimination de ses éléments et des sources de financement, mais nous sommes confrontés à une autre crise : l'agression armée contre la capitale Tripoli sous prétexte de lutter contre le terrorisme".

 

M. Siala a salué la position du Japon lors du Sommet du G7 sur la crise libyenne, soulignant que celui-ci "vient de soutenir une solution pacifique qui mettrait fin aux opérations militaires, à condition que l'agresseur revienne aux lieux d'où il était parti".

 

Il a poursuivi : "Le peuple libyen mérite la condamnation de ceux qui cherchent à saper ses espoirs d'un État civil et démocratique et à le soutenir pour surmonter la crise, rétablir la sécurité et la stabilité et réaliser un développement global et durable".

 

M. Siala a représenté la Libye à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), dont la septième édition a pris fin, vendredi, avec la participation des chefs d'État africains. La TICAD est une initiative du gouvernement japonais visant à renforcer le partenariat Afrique-Japon en vue de mobiliser un appui au développement sur le continent, avec la participation du PNUD, de la Commission de l'Union africaine et de la Banque mondiale.
-0- PANA BY/IS/SOC 31août2019