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Mauritanie: Réaction mitigée après l'introduction des langues nationales à l'Ecole Nationale d'Administration

Nouakchott, Mauritanie (PANA) - La Coordination des Associations Culturelles Nationales Pulaar, Sooninké et Wolof (ARPRIM, AMPCLS, APROLAW) expriment une réaction mitigée après l’introduction, le 15 octobre dernier, d’une unité de formation en langues nationales pour les filières magistrature et administration publique au sein de l’Ecole Nationale d’Administration, de Magistrature et de Journalisme (ENAMJ), dans une déclaration rendue publique vendredi.

Rappelant le combat historique « d’organisations d’avant-garde pour la reconnaissance et l’enseignement des langues nationales à travers le système éducatif » ces associations jugent « positif » le principe de donner des outils aux responsables de l’administration pour leur permettre de s’adresser aux populations à travers une langue qu’elles comprennent.

Cependant, ces associations culturelles relèvent « une incohérence dans cette innovation, car ce qui est valable pour l’administrateur et le magistrat, l’est encore plus pour l’enseignant, le soignant et tous les corps de métiers relevant de l’autorité de l’Etat.

Si on veut que cette initiative atteigne pleinement son objectif, elle doit s’inscrire dans une perspective plus large de réforme du système éducatif, basée sur l’enseignement de toutes les langues nationales, et être sous-tendue par une réelle volonté politique d’officialisation des langues Pulaar, Sooninké et Wolof ».

Une démarche qui pourrait permettre à l’Ecole Nationale d’Administration, de Magistrature et de Journalisme (ENAMJ) et les autres institutions de jouer un rôle de creuset pour l’unité nationale.

-0- PANA SAS/TBM/SOC 23oct2020