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Mali : Des députés qualifient de nul et non avenu la dissolution de l'Assemblée nationale par l'ancien président IBK

Bamako, Mali (PANA) - Des députés de la 6e législature de l’Assemblée nationale du Mali regroupés au sein d’un collectif ont qualifié de "nul et non avenu" le décret de dissolution de l’institution parlementaire par l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et sollicitent l'implication de la  CEDEAO pour le "rétablissement" de l’Assemblée nationale dans un mémorandum rendu public mercredi.

Ces députés issus de plusieurs parlementaires envisagent de saisir des juridictions nationales, sous régionales et internationales pour obtenir gain de cause, dénonçant au passage le "coup d’État" et la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République sortant.

Ils crient à la "violation" de la constitution dans la procédure de dissolution de l’Assemblée nationale, estimant que l'ancien président ne l'a pas fait de son gré.

"Il a été constaté des pressions et des menaces sur la personne du Président Ibrahim Boubacar Keita pour le contraindre à annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale", souligne le mémorandum signé par les honorables Marcelin Guenguéré, Sory Ibrahima Dao, Moussa Kalidi, Mamadou Simpara, Aichatou Cissé, Tidiani Guindo.

Ces députés estiment que Ibrahim Boubacar Kéita n’avait aussi plus le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale parce qu’il a, dans son discours, d’abord annoncé sa démission en tant que président de la République et décident de réfuter "toute tentative" de dissolution de l’Assemblée nationale en "l’absence des règles de fonds et de formes", conformément aux dispositions constitutionnelles.

Ils demandent, sans autre forme, le rétablissement de l’institution parlementaire dont ils dénoncent "l’illégalité" de la dissolution et souhaitent du coup que la transition soit dirigée par le président de l’Assemblée nationale conformément, à l’article 36 de la constitution de 1992.

Rappelons que le 18 août dernier, le président Ibrahim Boubacar Kéita, a été arrêté par une junte militaire et a été contraint dans la foulée, à rendre sa démission, celle de l'Assemblée nationale et du gouvernement.

-0- PANA GT/TBM 03sept2020