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Les répercussions de la violence sexuelle dans les conflits menacent la "sécurité collective", selon António Guterres

New York, Etats-Unis (PANA) - Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a réaffirmé que la violence sexuelle dans les conflits était une "menace pour notre sécurité collective" et une "tache sur notre humanité commune".

Mercredi, dans son message commémorant la Journée internationale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, il a qualifié ce fléau de "tactique de guerre, de terreur et de déstabilisation des sociétés".

António Guterres a souligné que ses effets peuvent se répercuter sur des générations à travers le traumatisme, la stigmatisation, la pauvreté, les problèmes de santé à long terme et les grossesses non-désirées.

Il a insisté pour que les survivants soient entendus et que leurs besoins soient reconnus. 

"Ce sont surtout des femmes et des filles, mais aussi des hommes et des garçons, qui demandent notre soutien pour accéder à des services de santé vitaux, à la justice et à la réparation", a-t-il ajouté. 

La journée rend également hommage à ceux qui "travaillent en première ligne", a déclaré le chef de l'ONU, "en aidant directement les victimes à reconstruire leur vie".  

"Notre réponse au niveau mondial doit inclure une action plus concertée pour assurer la responsabilité des auteurs de ces atrocités - et pour lutter contre l'inégalité entre les sexes qui alimente ces atrocités", a souligné M. Guterres, ajoutant que: "ensemble, nous pouvons et devons remplacer l'impunité par la justice ; l'indifférence par l'action". 

La violence sexuelle dans les conflits constitue "une grave violation des droits de l'Homme aux conséquences physiques, psychologiques et sociales dévastatrices", qui entrave le développement économique, la cohésion sociale et la paix et la sécurité durables", ont déclaré Federica Mogherini, Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et Pramila Patten, Représentante spéciale des Nations unies pour la Violence sexuelle dans les conflits, dans un communiqué conjoint qui marque cette journée. 

Alors que les femmes et les filles sont "de manière disproportionnée les premières cibles en temps de guerre comme en temps de paix", elles ont souligné que les hommes et les garçons sont également touchés.   

"La violence sexuelle est un crime qui peut être prévenu et non pas inévitable", ont-elles soutenu.

Elles ont ajouté que c'est la raison pour laquelle l'ONU et l'UE s'engagent à renforcer leur travail en matière de prévention, de protection et de poursuites, ainsi qu'en termes de soutien intégral aux victimes pour les aider à reconstruire leur vie et leurs moyens de subsistance dans leurs familles et communautés". 

Les deux femmes ont noté que l'appel du Conseil de sécurité en faveur d'une "approche centrée sur les survivantes" visait à orienter la prévention et la réponse, afin d'autonomiser les personnes touchées et de minimiser leurs risques d'ostracisme social, de stigmatisation et de représailles.  
-0- PANA MA/MTA/JSG/IBA 20juin2019