Les jeunes sont la clé de la transformation des systèmes alimentaires mondiaux : Des responsables de l'ONU
New York, États-Unis (PANA) - Les jeunes jouent un rôle de premier plan dans l'élaboration de systèmes alimentaires justes et équitables dans le monde, ont affirmé, mardi, de hauts responsables de l'ONU lors d'un dialogue mondial des jeunes sur le thème "Une bonne alimentation pour tous".
Selon un communiqué des Nations unies, les discussions en ligne, qui portaient sur des sujets tels que l'agriculture, l'éducation et le changement climatique, serviront de contribution directe à un sommet historique des Nations unies sur les systèmes alimentaires, qui se tiendra en septembre.
La transformation des systèmes alimentaires est essentielle pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), a déclaré la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, dans un message vidéo pour l'événement.
Elle a souligné que "l'alimentation est bien plus importante que ce qu'il y a dans votre assiette", et a mis en évidence les liens essentiels avec la santé, l'environnement et la culture.
"Il s'agit d'un défi complexe, mais ce n'est qu'ensemble que nous transformerons nos systèmes alimentaires pour qu'ils soient plus équitables, inclusifs et durables et que nous atteignions les ODD d'ici 2030", a-t-elle déclaré.
Henrietta Fore, directrice générale du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), a expliqué pourquoi les systèmes alimentaires doivent changer sur une planète où la moitié des enfants n'ont pas accès à une alimentation saine, dans un contexte de "hausse inquiétante" du surpoids et de l'obésité.
"Trop souvent, les systèmes alimentaires font passer le profit avant l'objectif. Ainsi, les aliments les plus nutritifs sont souvent hors de portée de nombreux ménages", a-t-elle déclaré.
"Les familles sont obligées de se tourner vers des alternatives malsaines et fortement commercialisées. Celles-ci peuvent être moins chères et plus disponibles. Mais elles conduisent également à de mauvais résultats nutritionnels, menaçant le développement et la croissance des enfants et - dans le pire des cas - la survie elle-même."
Le communiqué indique que le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires s'articule autour de cinq "pistes d'action" visant à encourager les initiatives sur des questions telles que la stimulation d'une production alimentaire "respectueuse de la nature" et le passage à des modes de consommation durables.
Janya Green, des États-Unis, est une jeune coprésidente du volet 1, qui vise à garantir l'accès de tous à une alimentation saine et nutritive. Elle travaille dans des jardins alimentaires communautaires depuis l'âge de 12 ans.
"Comme vous le savez tous, la faim dans le monde est un problème énorme. Le nombre de personnes sous-alimentées a continué à augmenter en 2019. Même avant de prendre en compte la COVID-19, on prévoyait une augmentation de la faim. Si nous n'inversons pas ces tendances actuelles, la cible de l'ODD "faim zéro" ne sera pas atteinte", a-t-elle averti.
La pandémie a mis en évidence des inégalités profondément ancrées, notamment dans les systèmes alimentaires, a observé la vice-secrétaire générale des Nations unies. Si les jeunes font partie des personnes durement touchées par les répliques, Mme Mohammed a déclaré qu'ils ont également fait preuve de résilience, transformant les défis en opportunités.
Agnes Kalibata, l'envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour le Sommet sur les systèmes alimentaires, a souligné qu'il serait impossible d'organiser cet événement sans impliquer les jeunes.
Mme Kalibata, qui est originaire du Rwanda, a rappelé que les jeunes représentent 77% de la population totale en Afrique, et environ 50% de la population mondiale.
"Il s'agit de l'avenir", a-t-elle déclaré. "L'avenir, c'est la jeunesse. L'avenir de notre monde, c'est notre jeunesse".
-0- PANA MA/BAI/IS 05mai2021
