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Les forces fédérales éthiopiennes "se rapprochent" de la capitale régionale du Tigré

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - Le gouvernement éthiopien a affirmé que ses forces se rapprochent de la capitale régionale du Tigré, Mekelle, alors que les combats entre les deux parties s'intensifient

L'Agence de presse éthiopienne (ENA) a indiqué que "les forces de défense nationale se rapprochent de Mekelle ... après avoir pris contrôle de la ville la plus proche, Edaga Hamus, aujourd'hui (dimanche)".

"L'armée se dirige vers Mekelle, qui est la cible finale de l'opération de maintien de l'ordre", a ajouté l’ENA.

La semaine dernière, le gouvernement a déclaré que les forces de défense nationales "ont libéré Shire, Axum, Adwa et Adigrat". Le gouvernement fédéral a demandé aux dirigeants du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), pour lesquels des mandats d'arrêt ont été émis, de "se rendre pacifiquement" et de s'abstenir de commettre de nouvelles atrocités.

"Le gouvernement fédéral souhaite réitérer son engagement à traduire en justice les responsables de ces crimes odieux", a-t-il affirmé.

"Alors que nous entrons dans la phase finale de l'opération de maintien de l'ordre contre les criminels du TPLF, nous aimerions rappeler aux dirigeants de ce groupe que les atrocités qui ont été commises par leurs forces et leurs loyalistes dans des endroits comme Maykadra constituent des crimes graves tant au regard du droit éthiopien que du droit international", a déclaré le gouvernement éthiopien.

Le procureur général éthiopien a déjà gelé les avoirs de 34 organisations affiliées au TPLF, a rapporté l'ENA.

Ces organisations auraient financé le TPLF et auraient été impliquées dans des pratiques de corruption criminelles.

Les forces de défense nationales ont commencé à marcher sur Mekelle mardi après que le délai de reddition des forces rebelles ait expiré.

Le gouvernement d'Addis-Abeba affirme que l'intervention fédérale est un mécanisme de protection et de défense de l'ordre constitutionnel.

Environ 30.000 éthiopiens ont été contraints de fuir les combats, l'ONU affirmant que près de 4 000 personnes par jour affluent au Soudan.

Des violences ont éclaté début novembre au Tigré, impliquant les forces fédérales et locales, suite à la prise de contrôle d'une base militaire dans la capitale du Tigré, Mekelle, qui aurait incité le Premier ministre à ordonner une offensive militaire.

Avant l'escalade du Tigré, des dizaines de personnes dans la région occidentale d'Oromia ont été tuées et blessées lors d'attaques.

Le gouvernement fédéral éthiopien a également déclaré un état d'urgence de six mois dans la région du Tigré, dont le gouvernement est contrôlé par le TPLF.

Le TPLF a accusé le Premier ministre Abiy Ahmed, qui est issu du plus grand groupe ethnique d'Ethiopie, les Oromo, de l’avoir forcé à quitter le gouvernement et les postes de sécurité depuis sa prise de fonction en 2018.

-0- PANA MA/RA/AKA/TBM 22nov2020