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Les discussions se poursuivent entre le Burkina Faso et la CEDEAO, selon le porte-parole du gouvernement burkinabé

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo, a déclaré dimanche soir à la Télévision publique, que les discussions se poursuivaient entre le Burkina Faso et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), notamment sur le calendrier de la Transition.

La CEDEAO avait donné le 26 mars dernier, la date butoir du 25 avril aux autorités burkinabè pour présenter un calendrier clair de la Transition.

"Les discussions se poursuivent. Le Burkina Faso est dans une très bonne disposition à entendre aussi les remarques de la CEDEAO. Par contre, une chose est sûre et certaine. Nous avons des priorités et notre priorité est arrimée à un calendrier", a dit M. Bilgo.

"Comme l’a dit Son Excellence le président du Faso, si toutefois la paix revient le plus rapidement possible, nous serons prêts à organiser des élections pour qu’un régime constitutionnel voté par les Burkinabè prenne place. Par contre, nous n’allons pas sacrifier nos efforts en ramenant la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible et dont le délai ne tient pas du tout compte des réalités du terrain", a-t-il ajouté.

"Je pense très sincèrement que la CEDEAO doit contextualiser son regard et prendre en compte les réalités de chaque pays et de chaque territoire", a -t-il plaidé, rappelant que le régime de Roch Marc Christian Kaboré a dû annuler des élections sur le territoire burkinabè parce qu’il n’était pas capable de les organiser, vu la situation sécuritaire.

 "Est- ce qu’on est capable, aujourd’hui, de faire 150 kms sur notre territoire de gauche à droite pour organiser des élections dans la paix et la quiétude, sans mettre en danger des vies humaines ? Notre priorité est de sécuriser le territoire burkinabè", a-t-il ajouté.

 Il a soutenu que le Burkina Faso a toujours expliqué à la CEDEAO que ce calendrier qui a été mis en place de façon consensuelle est un calendrier réfléchi et qui tient compte du défi majeur "que nous avons aujourd’hui, qui est le rétablissement de la sécurité".

" Si nous arrivons à le faire en dessous des trois années comme l’a dit le Président Damiba, nous organiserons ces élections et nous croyons que ce délai est raisonnable, et qu’avec l’ensemble des Burkinabè, nous allons y arriver", a-t-il précisé.

-0- PANA TNDD/JSG/SOC 25avr2022