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Les attaques xénophobes contre des immigrants en Afrique du Sud ne figureront pas aux réunions du Conseil de sécurité des Nations unies en octobre

New York, États-unis (PANA) - La recrudescence des attaques xénophobes contre plusieurs groupes d'immigrants vivant en Afrique du Sud ne figure pas à l'ordre du jour des réunions du Conseil de sécurité des Nations unies de ce mois.

L'Afrique du Sud va assumer la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies pour le mois d'octobre et a choisi de tenir deux débats sur la paix et la sécurité en Afrique.

L'un des débats portera sur la mobilisation des jeunes pour faire taire les armes à feu d'ici 2020, et le second sur la diplomatie préventive, la prévention et le règlement des conflits en Afrique.

L’Ambassadeur Jerry Matthews Matjila, représentant permanent de l’Afrique du Sud, a répondu à une question de la PANA lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York et a déclaré que les attaques xénophobes n'étaient pas inscrites à l’ordre du jour.

"Je pense que l’ensemble du Conseil de sécurité a reconnu que la situation en Afrique du Sud n’était pas une menace pour la paix et la sécurité et ne méritait pas être discutée et c'est son point de vue. Deuxièmement, je pense que le ministre en a parlé à l'Assemblée générale", a-t-il déclaré.

Lors du débat général de l'ONU la semaine dernière, la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, avait réitéré l'engagement du pays à lutter contre la xénophobie dans son pays.

Cela se justifie par la recrudescence des attaques xénophobes contre les immigrés vivant en Afrique du Sud.

Deux semaines auparavant, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avait publié une déclaration indiquant que les immigrants originaires du Zimbabwe, du Malawi et du Mozambique résidant en Afrique du Sud étaient les plus visés.

Selon d'autres informations, la présence d’immigrés nigérians parmi les groupes ciblés d'attaques xénophobes en Afrique du Sud aurait conduit à des représailles identiques au Nigeria contre des immigrés originaires de ce pays d'Afrique australe.

Selon le bureau du HCR, de nombreux réfugiés craignent maintenant de se rendre au travail ou de faire leur commerce quotidien et ont fui les villes à forte densité de populations.

Selon le chapitre 5 de l’Article 24 de la Charte des Nations unies, il est indiqué ce qui suit : "Afin de garantir une action rapide et efficace de l’Organisation des Nations unies, ses membres confèrent au Conseil de sécurité la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales et conviennent que, dans le cadre du maintien de la paix et de la sécurité, sous sa responsabilité, le Conseil de sécurité agit en leur nom".

-0- PANA TZ/VAO/ASA/BEH/SOC 02oct2019