Agence Panafricaine d'information

Les affrontements poussent plus de 10.000 personnes à se réfugier dans un hôpital en Centrafrique

Batangafo, RCA (PANA) - Des affrontements entre groupes armés survenus mercredi à Batangafo, dans le nord de la Centrafrique, ont obligé plus de 10.000 personnes à se réfugier à l’hôpital de la ville, selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF).

A Bantangafo, dans le nord de la République Centrafricaine, trois camps de déplacés internes, de nombreuses maisons et le marché central ont été brûlés lors de ces nouvelles violences, rapporte vendredi l'organisation humanitaire dans un communiqué.

Plus de 10.000 personnes se sont réfugiées dans l'enceinte de l’hôpital, soutenues par MSF, tandis que plusieurs centaines d’autres ont pris la fuite vers la brousse.

A Bambari, dans le centre du pays, les équipes de MSF sur le terrain se sont occupées de 12 blessés suite à des affrontements, tandis qu'à Batangafo, MSF a reçu 20 patients et en a opéré dix d'urgence. Parmi ces victimes, deux sont mortes des suites de leurs brûlures.

Pour répondre aux premiers besoins de ces populations déplacées et pour lutter contre les maladies liées aux conditions de vie précaires telles que la diarrhée et les infections respiratoires, MSF a mis en place des installations sanitaires supplémentaires (latrines, douches) à l'hôpital de Batangafo et une équipe médicale s'attelle à prodiguer des soins à ces nécessiteux.

"La situation à Batangafo et à Bambari reste très tendue. La protection de la population et de la mission médicale restent notre principale préoccupation", a déclaré Omar Ahmed Abenza, chef de Mission MSF en RCA.

"Nous parvenons à soigner les malades qui arrivent, mais les tensions dans ces deux villes se font encore sentir. Nous demandons la coopération continue de toutes les parties prenantes au conflit pour pouvoir apporter de l'aide à tous ceux qui en ont besoin", a-t-il indiqué.

"La situation humanitaire en Centrafrique reste préoccupante, et cette dernière flambée de violences risque d'affaiblir davantage les communautés déplacées qui étaient déjà dans une extrême précarité", a ajouté M. Abenza.
-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 03nov2018