Agence Panafricaine d'information

Les acteurs mondiaux se rencontrent pour améliorer l'inclusion de genre

 

Kigali, Rwanda (PANA) - Des centaines de dirigeants du monde entier, y compris des chefs d'Etat, des partenaires au développement, des ONG et des universités, ont ouvert lundi à Kigali, une réunion organisée à l'occasion du 4e Sommet mondial sur le genre, dans le but de partager des expériences liées aux défis qui se dressent sur le chemin de l’égalité des sexes.

 

La réunion mondiale de cette année, qui se poursuivra jusqu'à mercredi, donnera lieu à des discussions impliquant plus de 2.000 invités sur le thème "Eliminer les obstacles à l’égalité des sexes", ont déclaré les organisateurs du sommet.

 

La conférence de trois jours mettra en vedette des dizaines de dirigeants politiques, d’influenceurs et d’acteurs majeurs de la diversité croissante et de l'inclusion dans différents secteurs.

 

Composé en majorité de femmes, le sommet portera principalement sur trois dimensions essentielles à la réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes : renforcer les financements innovants, favoriser un environnement favorable (juridique, réglementaire et institutionnel) et assurer la participation et la voix des femmes.

 

Selon les organisateurs de la réunion de Kigali, ces dimensions s'articuleront autour de trois grands domaines thématiques : le changement climatique, le développement du secteur privé et le capital humain, et l’emploi productif.

 

La révolution numérique sera également abordée tout au long des sessions en tant que thème transversal.

 

Lundi, le monde entier célébrera la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes afin d'éliminer les abus envers les femmes et les filles.

 

La violence à l'égard des femmes et des filles est l'une des violations des droits humains les plus répandues et les plus dévastatrices au monde, mais elle est souvent méconnue du fait de l'impunité, de la honte et de l'inégalité des sexes, a souligné l'ONU.

 

Un tiers de toutes les femmes et filles subissent des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie, la moitié des femmes tuées dans le monde l'ont été par leur partenaire ou leur famille, et la violence perpétrée contre les femmes est une cause aussi fréquente de décès et d'incapacité pour les personnes en âge de procréer, que le cancer et représente une cause plus grave de problèmes de santé que les accidents de la route et le paludisme combinés.

 

Le président rwandais, Paul Kagame, a noté l'importance de souligner le rôle des femmes. Etre un homme occupant un poste de leadership, à quelque niveau que ce soit, signifie ne jamais avoir à penser à votre genre.

 

"En tant que femme dirigeante, vous devez toujours penser à l'impact du genre sur votre travail, car lorsque les femmes gagnent, tout le monde gagne, mais personne ne perd", a déclaré Kagame.

 

Dans le même ordre d'idées, Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), a souligné la nécessité de mettre fin à toutes les formes de mariage précoce, notant que "nous ne pouvons pas sacrifier l'avenir de nos filles".

 

"Vous les hommes, laissez nos filles rester à l'école. Laissez nos filles s'épanouir. Laissez nos filles exceller", a déclaré Adesina.

 

Le Sommet mondial sur le genre est organisé par la BAD en collaboration avec d'autres partenaires de la banque de développement multilatérale.

 

Cet événement biennal réunit des dirigeants de gouvernements, d'institutions de développement, du secteur privé, de la société civile et du monde universitaire.

 

-0- PANA TWA/MA/AKA/IS/SOC 25nov2019