Agence Panafricaine d'information

Les Forces de défense éthiopiennes mettent fin à cinq jours de siège" imposés par le Front de libération du Tigré

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - L'Ethiopie a déclaré mercredi que son commandement Nord avait mis fin au siège imposé durant cinq jours par le Front de libération du Tigré (TPLF en anglais) et attaque maintenant le groupe sur tous les fronts, reprenant le contrôle de plusieurs positions.   

L'Agence éthiopienne de presse (ENA en anglais) cite le chef d'état-major, le général  Birhanu Jula, selon qui, "le 7ème bataillon mécanisé, le 8ème bataillon mécanisé, le 23ème bataillon, le 11ème bataillon, le 31ème bataillon, le 20ème bataillon, le 4ème bataillon mécanisé, et le 5ème bataillon mécanisé ont réussi à rompre le siège et se sont regroupés pour lancer des attaques sur différents fronts".  

“En mon nom et au nom du peuple d'Ethiopie, je voudrais remercier ces membres de l'armée qui sont un modèle de nos forces de défense héroïques et pour avoir combattu sans relâche cinq jours durant, sans eau et sans nourriture", a-t-il déclaré.

Selon le général Berhanu, "le reste de la mission de l'armée est dérisoire par rapport à ce qui a été fait jusqu'ici et sera bientôt finalisé".

Le gouvernement fédéral éthiopien explique avoir lancé cette opération militaire après que le TPLF a attaqué des bases des Forces nationales de défense éthiopiennes le 3 novembre dans la région du Tigré.

Le gouvernement fédéral d'Ethiopie a également déclaré un état d'urgence de six mois dans la région du Tigré.

Le général Berhanu a déclaré mercredi que durant ces deux à trois derniers jours, l'armée a quitté le siège et s'est réorganisée et repris Dansha, l'aéroport de Humera et Baeker.

L'armée nettoie actuellement la zone à 60 kilomètres à l'est de Humera, a-t-il dit, ajoutant que "l'armée est indignée par le traitement inhumain commis par l'ennemi et s'attèle avec courage, bravoure et motivation à rétablir l'ordre et à traduire le groupe de traîtres en justice".

“Depuis que la junte illégale (TPLF) utilise la population et les forces de sécurité comme boucliers humains, l'opération s'applique à séparer la population et les forces de sécurité de ce groupe criminel", a-t-il dit.

Les forces de défense prennent des mesures de précaution pour s'assurer que la population n'est pas mise en danger par les efforts destinés à traduire la junte du TPLF en justice, d'après le chef d'état-major.  

Par ailleurs, le ministre de la Défense, Kenea Yadeta, a dit que les forces de défense vont achever leur mission "dans un délai très court".  

L'Union africaine (UA) fait partie des organisations et pays ayant appelé à une cessation immédiate des hostilités.

Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a, dans une déclaration rendue publique à Addis-Abeba, dit qu'il suivait avec inquiétude l'escalade de la confrontation en Ethiopie.

M. Faki Mahamat a réaffirmé "le ferme attachement à l'ordre constitutionnel, l'intégrité territoriale, l'unité et la souveraineté nationale de la République fédérale démocratique d'Ethiopie pour assurer la stabilité dans le pays et dans la région".

A cet égard, il a appelé à une cessation immédiate des hostilités, et les parties à respecter les droits humains et à assurer la protection des civils.

-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 12nov2020