Agence Panafricaine d'information

Les Etats-Unis préoccupés par les ingérences étrangères et l'implication des mercenaires dans le conflit en Libye

Tripoli, Libye (PANA) - Les Etats-Unis ont exprimé leur inquiétude face à l'implication croissante de gouvernements et de mercenaires étrangers dans le conflit libyen, une situation de nature à attiser les tensions et à perpétuer la guerre dans ce pays de l'Afrique du Nord.

On rappelle que le Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale a dénoncé la présence de mercenaires russes aux côtés des troupes du maréchal Khalifa Haftar dans la guerre de Tripoli, tandis que l'envoyé de l'ONU a déploré les ingérences des pays étrangers, qu'il n'a pas nommés, dans le conflit actuellement en cours en Libye.

L'ambassadeur des États-Unis en Libye, Richard Norland, a déploré ces ingérences lors d'un entretien, mercredi, avec le ministre libyen de l'Intérieur du gouvernement d'union nationale, Fathi Bachaga, selon un communiqué publié jeudi par l'ambassade américaine.

Le diplomate américain a également exprimé sa préoccupation "devant le nombre croissant de victimes civiles", indique le communiqué, ajoutant que la réunion "a débattu des efforts en cours pour mettre fin au conflit à Tripoli".

Des affrontements opposent, depuis le 4 avril dernier, à la périphérie de Tripoli, les forces de l'Armée nationale libyenne, basée à l'Est et dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, aux troupes de l'Armée loyale au Gouvernement d'union nationale, présidé par Fayez al-Sarraj, siégeant à Tripoli et reconnu par la Communauté internationale.

Ces combats ont fait plus de 1.100 morts dont une centaine de civils et 5.800 blessés dont 380 civils, selon le dernier bilan établi en juillet et plus de 120.000 déplacés des zones des affrontements armés.

Des efforts intenses sont déployés au niveau international pour la tenue de la Conférence de Berlin, un processus impliquant les grandes puissances membres du Conseil de sécurité, destiné à adopter une résolution imposant un cessez-le-feu, à déployer des observateurs neutres et à inciter les belligérants à prendre des mesures de rétablissement de confiance à travers l'échange de prisonniers et des dépouilles.

Un comité sera créé lors du sommet regroupant des chefs d'Etat à Berlin, prévu début décembre et chargé de faire le suivi et la mise en œuvre de l'accord qui sera éventuellement conclu entre les Libyens.
-0- PANA BY/JSG/SOC 07nov2019