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Le vice-président du Conseil présidentiel libyen optimiste pour l'avenir de la Femme en Libye

Tripoli, Libye (PANA) - Le vice-président du Conseil présidentiel désigné par le Forum du dialogue politique libyen, Moussa al-Koni, a rendu hommage à la femme libyenne, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, commémorée le 8 mars de chaque année.

Dans un tweet sur sa page officielle de Twitter publié ce lundi, M. al-Koni a écrit : "je salue la femme libyenne à l'occasion de sa journée symbolique célébrée pour commémorer les révolutions pacifiques des femmes à travers le monde. J'insiste sur le fait qu'elle dispose d'une journée qui marque sa victoire, sa gloire et son refus de l'exclusion ou d'être minimisée. Cette journée marque son refus de l'humiliation dans les queues devant les banques ou de voir son enfant mourir dans l'attente de recevoir des médicaments ou encore d'allumer des feux pour des combats perdus".

"La femme est la créatrice de la vie et la protection de la paix", a ajouté Moussa al-Koni qui a exprimé sa désolation de voir les droits de la femme bafoués; "combien de fois avons nous bafoué ses droits ? combien de fois avons nous accusé du retard à venir à son secours ? combien de fois avons nous retardé son ascension ? s'est-il interrogé. La femme libyenne se lève aujourd'hui pour mener la reconstruction afin de relancer la nation et éradiquer les sources de la guerre pour mieux planter dans la terre de la Libye réconciliée le jasmin et l'olivier, symboles de la paix".

La femme libyenne est, depuis l'insurrection de 2011, la principale victime des assassinats et des enlèvements sur toute l'étendue du territoire libyen, rappelle-t-on.

Elle souffre de la situation économique dégradée consécutive aux pillages des capitaux publics, de l'insécurité, des actes de violence, des combats armés et des guerres enregistrés dans le pays pendant ces dix dernières années.

Ainsi, plusieurs femmes libyennes, dont des parlementaires et des membres d'organisations de défense des droits de l'homme, ont été victimes de différentes formes de violence et de traitements dégradants.

Parmi elles, figurent notamment Fariha Barkaoui, Intisar Hasri, Salwa Bouguiguis, une militante des droits de l'Homme très active durant la révolution libyenne en 2011, tuée par balles par des inconnus en juin 2016 à son domicile devant son mari à Benghazi, et la députée libyenne, Siham Sergewa, enlevée à son domicile en juillet 2019, quelques heures après avoir appelé à mettre fin de la guerre lancée par le maréchal Khalifa Haftar contre Tripoli en avril de la même année.

Son sort est toujours inconnu. Plusieurs rapports nationaux et internationaux font état d'informations censurées sur des violences et des agressions sexuelles commises dans les ménages contre des femmes libyennes, victimes de la peur, de la terreur, de discrimination, etc.

La Mission d'appui des Nations unies en Libye et de nombreuses organisations locales et internationales ont appelé à plusieurs reprises "la poursuite des auteurs de crimes contre les femmes en Libye et la prise de mesures préventives et réparatrices plus efficaces de la part des autorités afin de protéger les potentielles victimes".

Plusieurs femmes ont continué le combat, malgré la répression méthodique appliquée contre elles, "pour former la femme libyenne, renforcer son rôle dans la vie publique et assurer sa participation égale à celle de l'homme dans les opérations de rétablissement de la paix et de la réconciliation".

-0- PANA AD/IN/JSG/SOC 08mars2021