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Le retour de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire doit permettre de tourner la page de la division, selon Guillaume Soro

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Le retour en Côte d’Ivoire de l'ancien président, Laurent Gbagbo, doit être l’occasion de tourner définitivement la page de deux décennies de divisions, a déclaré l'ancien président du Parlement, Guillaume Soro, lui-même en exil depuis deux ans

"Le retour de ce fils de la Côte d’Ivoire doit être l’occasion de tourner définitivement la page de deux décennies de divisions et de conflits et de s’engager irrémédiablement sur la voie de la renaissance de notre patrie par une réconciliation vraie et sincère entre tous ses habitants", a écrit M. Soro dans un communiqué

M. Laurent Gbagbo, ancien président de la République de Côte d’Ivoire, définitivement acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) des charges qui pesaient sur lui et dans la plénitude de tous ses droits, a décidé de regagner son pays. 

"Je salue cette décision importante et marque ma solidarité au président Laurent Gbagbo, au moment où il va fouler sa terre natale, ce 17 juin 2021, après une décennie d’éloignement," a souligné M. Soro.

Pour lui, ce retour marque une étape importante dans le processus de réconciliation nationale entre les filles et les fils de la Côte d’Ivoire.

" J’en appelle à la consolidation de ce processus politique par la libération de tous les prisonniers politiques et militaires encore en détention et le retour dans leur pays de tous les Ivoiriens contraints à l’exil".

En exil depuis deux ans, l’ancien chef de la rébellion des années 2000, Guillaume Soro, 49 ans, était en jugement par contumace depuis le 19 mai.

Mercredi 16 juin 2021, le parquet de la Cour d'assises d'Abidjan a requis la perpétuité contre M. Soro, par ailleurs, ex-Premier ministre de Côte d’Ivoire, accusé de complot contre le pouvoir.

M. Soro et 19 de ses partisans sont accusés de "complot, tentative d'atteinte contre l'autorité de l'État, diffusion et publication de fausses nouvelles jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations", selon l'ordonnance de renvoi devant le Tribunal criminel d'Abidjan.

-0- PANA TNDD/JSG/SOC 17juin2021