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Le gouvernement éthiopien revendique des victoires sur les front Est et Sud du Tigré

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - Le gouvernement éthiopien annonce que les Forces nationales de défense font des progrès dans le cadre de son opération militaire contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans l'Etat régional rebelle du Tigré.

Le chef d'état-major des forces nationales de défense éthiopiennes, le général Birhan Jula, a déclaré mercredi aux journalistes à Addis-Abeba que l'armée, qui a lancé son opération sur le front Ouest, a pris le contrôle de Dansha, Baeker, Maikadar "en peu de temps" et est entrée à Kafta Humera.

Toutefois, aucune source indépendante n'a confirmé ces annonces.

Les Forces nationales de défense ont commencé à marcher sur la capitale de la région du Tigré, Mekelle, mardi après l'expiration du délai pour les forces rebelles de se rendre.

Selon l'agence de presse éthiopienne (ENA) citant le général Birhanu, l'armée a pris le contrôle de Sheraro via Adi Goshu et Adi Nibreid, mais aussi Gozomon.

"Et après une opération majeure réalisée par l'armée mardi, elle a également pris Shirie", poursuit l'agence de presse.

Selon le général Birhanu, sur le front Sud, l'armée a pris le contrôle de Waja et Alamata, de Chercher et Mehoni sur le front Est.  

Il a ajouté qu'il restait des zones à libérer à Rayya Azebo.

D'après le général Birhanu, le peuple du Tigré a chaleureusement accueilli l'armée partout où elle est arrivée, ajoutant que la population rend les armes fournies par le TPLF pour attaquer les forces nationales de défense.

Il a également dit que la population joue un rôle crucial dans la découverte des armes cachées par le TPLF qui détruit des ponts, des routes et d'autres infrastructures.

Le  TPLF a tiré des roquettes en direction de la capitale érythréenne, Asmara, ce week-end, après avoir accusé ce pays voisin d'aider l'armée éthiopienne.

Le Tigré est situé dans le Nord de l'Ethiopie et les affrontements ont éclaté au début de ce mois, suite à l'attaque d'une base de l'armée, poussant le Premier ministre à lancer une offensive militaire.

Selon le gouvernement éthiopien, cette intervention vise à protéger et défendre l'ordre constitutionnel.  

Quelque 30.000 Ethiopiens ont été contraints de fuir les combats. Selon les Nations unies, quelque 4000 personnes franchissent tous les jours la frontière avec le Soudan. 

D'après le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, les familles et les enfants dorment à la belle étoile.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) met en garde contre une crise humanitaire à grande échelle, alors que des milliers de réfugiés fuient les combats dans la région du Tigré tous les jours pour se réfugier dans l'est du Soudan - un afflux jamais vu depuis deux décennies dans cette partie du pays.

Avant l'escalade dans le Tigré, des dizaines de personnes dans la région d'Oromia, dans l'ouest, ont été blessées ou tuées dans des attaques.

Le gouvernement fédéral éthiopien a également déclaré six mois d'état d'urgence dans la région du Tigré, dont le gouvernement est contrôlé par le TPLF.

Le TPLF a accusé le Premier ministre, Abiy Ahmed, qui appartient au groupe ethnique Oromo, le plus important, de les avoir écartés des fonctions gouvernementales et sécuritaires depuis son accession au pouvoir en 2018. 

-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 19nov2020