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Le gouvernement du Burkina Faso autorisé à gérer la lutte contre le terrorisme par ordonnance

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - L’Assemblée législative de transition a voté lundi une loi autorisant le gouvernement burkinabè à prendre des mesures par ordonnance dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

 L'habilitation accordée couvre la période allant du 16 mai 2022 au 15 mai 2023.

Selon le Parlement de transition, cette loi devrait permettre au gouvernement de prendre les mesures nécessaires aux actions de défense et de sécurité du territoire en conformité avec les textes en vigueur.

Le ministre burkinabè de la Justice, Me Barthélémy Kéré, a soutenu que les Forces de défense et de sécurité et les Volontaires pour la défense de la patrie sont engagés sur des théâtres d’opérations sur le territoire national et la nécessité de renforcer les exigences de l’Etat de droit commande la mise en œuvre de moyens juridiques constitutionnels, afin que, dans le cadre des opérations militaires, le gouvernement puisse être habilité à prendre des mesures dans le domaine de la loi.

Les organisations professionnelles des médias estiment que cette nouvelle loi est liberticide.

Le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes civiles et militaires depuis maintenant plus de sept ans.

Dans un rapport publié dimanche, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a indiqué que le nombre de Personnes déplacées internes (PDI) au Burkina a connu une augmentation de 2,77 pc à la date du 30 avril 2022.

Le pays a enregistré 1.902.150 PDI, soit une augmentation de 2,77 pc.

Parmi ces PDI, le CONASUR précise que 52 pc ont moins de 15 ans et 57 pc sont du genre féminin, 34 pc de ces déplacées internes provenant du Centre-Nord et 30 pc du Sahel.

Selon la même source, parmi les déplacées internes, 96,28 pc désignent l’alimentation comme le 1er besoin prioritaire.

-0- PANA TNDDT/JSG/SOC 07juin2022