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Le dialogue social, levier incontournable du développement, selon le président du Conseil national du dialogue social du Bénin

Cotonou, Bénin (PANA) - Le dialogue social est le levier incontournable du développement, selon le président du Conseil national du dialogue social du Bénin, Guillaume Attigbé, dans le cadre de la deuxième assemblée générale de l’International francophone du dialogue social démarrée lundi à Cotonou.

"Le dialogue social est utile et indispensable pour l’instauration d’un état de droit au service du développement. Dans le cadre des politiques publiques visant le développement inclusif et durable, le dialogue social constitue un levier incontournable aux mains, non seulement des pouvoirs publics, mais de confiance réciproques. Il permet d’assainir l’environnement des relations professionnelles, gage de création favorable au développement économique et social", a déclaré M. Attigbé dans le cadre de cette rencontre dont le thème porte sur "Dialogue social, politiques publiques, migrations du travail et économie informelle".

Tel est la cas, selon l’ancien syndicaliste, de la plupart des pays en voie de développement qui restent confrontés à des défis majeurs dont la résolution reste en grande partie tributaire d’une situation sociale apaisée.

Depuis des décennies, déplore-t-il, les relations professionnelles dans les pays d’Afrique francophone sont marquées par des perturbations du climat social dans les secteurs public et privé avec comme conséquences la détérioration de la qualité du service public, notamment dans l’éducation, la santé, et la justice, une contribution insuffisante de la productivité du travail et de la compétitivité des entreprises dans l’amplitude et la durabilité de la croissance économique.

Pour M. Attigbé, "cette situation imputable au recours souvent régulier des partenaires sociaux à la confrontation plutôt qu’à la prévention et à la concertation dans le cadre du règlement des différends qui les opposent, compromet parfois dangereusement l’attente des objectifs de développement économique et social de nos pays".

"Face à cette situation, il est donc nécessaire d’organiser autrement le dialogue social à l’ère des réformes institutionnelles dans notre environnement", a-t-il soutenu.

Démarrée lundi, la deuxième assemblée générale de l’IFDS qui regroupe des représentants d’une vingtaine de pays francophones vise à "accroître et rendre plus inclusive la participation des partenaires sociaux dans l’élaboration des politiques publiques, notamment en matière d’emploi, de migration du travail et d’économie informelle".

Organisée en collaboration avec le Bureau international du travail (BIT), la "CNV Internationaal" des Pays-Bas, la rencontre s’inscrit dans le cadre de l’orientation stratégique de l’IFDS relative au renforcement des capacités de ses membres en vue de leur permettre de mieux appréhender les rôles et responsabilités des parties prenantes au dialogue social tripartite dans le développement économique et social et la contribution du dialogue social à une meilleure prise en charge des causes et conséquences des migrations de travail.

Au cours de leurs travaux, les participants mettront également l’accent sur la contribution des acteurs du secteur informel dans les économies en Afrique francophone et les modalités de leur accès à la sécurité sociale. Ils procéderont aussi à l’examen et à la validation du document de projet de l’IFDS ainsi que de son Plan d’actions opérationnel.

Les travaux de la deuxième assemblée générale de l’International francophone du dialogue social prendront fin mercredi.

-0- PANA IT/TBM/SOC 18décembre2018