Le bureau d'aide humanitaire de l'ONU plaide pour un accès humanitaire " sans entrave " au Soudan
New York, Etats-Unis (PANA) – Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher, a eu cette semaine des discussions “ utiles ” et “ difficiles ” avec les deux camps qui s'affrontent pour le contrôle du Soudan.
Il a insisté sur l'importance d'un accès humanitaire pour les populations en situation de détresse, a-t-il déclaré lundi à la presse à New York. Ces derniers jours, le Coordonnateur des secours d'urgence s'est rendu dans différentes régions du pays ravagé par la guerre et a rencontré des dirigeants, des intervenants de première ligne et des rescapés de la crise.
“Nous avons besoin de davantage de personnel onusien sur le terrain ”, a déclaré M. Fletcher. “ L'ONU est un navire qui ne peut rester à quai, et cette visite s'inscrit dans le cadre de nos efforts pour renforcer notre mobilisation et nous rapprocher des personnes que nous servons. ”
M. Fletcher a indiqué avoir eu une réunion “ utile” avec le général Burhan, chef des Forces armées soudanaises (FAS), axée sur l'obtention d'un accès humanitaire “ illimité ” et “ sans entrave ”.
Il a également rencontré des représentants des Forces de soutien rapide (FSR) lors d'une discussion “ difficile ” au cours de laquelle il a affirmé “ sans équivoque ” que l'ONU exigerait la protection des civils et insisterait sur la transparence et la sécurité des passages pour les civils et les convois humanitaires, selon ONU Info.
“Nous avons, je crois, un accord assez solide avec les autorités (du gouvernement militaire) de Port-Soudan et les FSR concernant le plein accès et le passage sécurisé de nos convois à l'entrée et des civils à la sortie ”, a dit M. Fletcher.
“ Voyons maintenant ce qui se passera ensuite. ” L'ONU a également progressé dans l'envoi d'équipes à El Fasher, au Darfour, selon ses propres conditions, a ajouté M. Fletcher. “ Nous ne nous laisserons pas instrumentaliser ”, a-t-il souligné.
“ Il s'agit d'une zone potentiellement dangereuse, et nous devons nous assurer que les bonnes personnes y interviennent et que l'aide soit véritablement neutre et impartiale. ”
El Fasher a été prise par les RSF le mois dernier après plus de 500 jours de siège, provoquant le déplacement de quelque 90 000 personnes depuis fin octobre. Interrogé sur le nombre de morts à El Fasher, M. Fletcher a déclaré qu'il n'existait aucune réponse crédible quant au nombre de victimes à ce jour.
Des centaines de milliers de personnes se trouvent à Tawila, mais “ il est clair que beaucoup ne parviennent pas à quitter El Fasher ”, a-t-il affirmé. “ L'une de nos priorités, lors de notre intervention, est de comprendre les raisons de cette situation et d'évaluer les conditions de détention. ”
-0- PANA MA/NFB/JSG 18nov2025




