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Le Rwanda se réjouit de la mort d'un chef rebelle dans l'Est de la RDC

Kigali, Rwanda (PANA) - Le Secrétaire d'Etat rwandais en charge de la Communauté Est-africaine, Olivier Nduhungirehe, a estimé que la mort d'un haut commandant des Forces démocratiques Hutu pour la libération du Rwanda (FDLR), opérant dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), est la preuve de la volonté politique de Kinsaha de neutraliser ce groupe armé génocidaire dans la région.

Cette réaction fait suite à la confirmation, mercredi, par l'Armée congolaise de la mort du général Sylvestre Mudacumura, tué en compagnie de certains de ses lieutenants au cours d'une opération militaire menée dans la province du Nord-Kivu.

Le porte-parole de l'Armée congolaise, Richard Kasonga, a confirmé que le chef rebelle a été tué sur le territoire de Rutshuru, dans l'Est du pays.

"La mort de Mudacumura est une bonne nouvelle... C'est un pas important dans la lutte contre les terroristes et autres forces génocidaires dans la région", a dit M. Nduhungirehe Said.

Le général Mudacumura, 64 ans, était le commandant-adjoint de la garde présidentielle rwandaise durant le génocide de 1994, avant de fuir en RD Congo, en compagnie d'autres hauts responsables de la sécurité en juillet 1994.

Les FDLR, précédemment connues sous le nom d'Armée pour la libération du Rwanda (ALIR), sont composées essentiellement d'individus responsables du génocide qui ont fui le Rwanda, dont des membres des Forces armées du Rwanda, vaincues et d'autres milices.

En 2012, la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) avait émis un mandat d'arrêt contre le général Mudacumura.

Le chef rebelle, qui est né au Rwanda, est suspecté d'avoir commis des crimes de guerre de janvier 2009 à fin septembre 2010, durant le conflit dans les Kivus, en République démocratique du Congo (RDC). 

Fondant sa décision sur des preuves présentées par le Procureur, la Chambre préliminaire de la CPI a jugé qu'il y avait des motifs raisonnables de croire que le général Mudacumura est responsable de neuf chefs d'accusation, constitués d'attaques contre les civils, meurtre, mutilation, traitement cruel, viol, torture, destruction de biens, pillage et atteinte à la dignité de la personne.

La mort du chef rebelle rwandais intervient après l'appel du président Felix Tshisekedi, le mois dernier, au soutien des pays de la région pour éradiquer les groupes armés.

S'exprimant lors du 39ème Sommet de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, il avait déclaré que la partie Est de la RDC est en proie à une insécurité persistante causée par des groupes armés d'origine internes et externes.

"Je propose de créer, à l'image de la coalition mondiale contre le terrorisme, une coalition régionale pour éradiquer ce fléau", avait dit le président Tshisekedi.

-0- PANA TWA/MA/NFB/TBM/IBA 19sept2019