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Le Qatar met les bouchées doubles pour respecter les délais de livraison des stades de la Coupe du monde 2022

Doha, Qatar (PANA) - Les rideaux sont tombés, samedi dernier, au Stade Khalifa de Doha, au Qatar, sur la 16ème Coupe du monde des clubs FIFA 2019, remportée, pour la première fois, par le FC Liverpool d'Angleterre, face au FC Flamengo du Brésil, battu par un but à zéro après prolongations.

Cette compétition, qui regroupait les équipes championnes des six Confédération de la FIFA, plus l'équipe championne du pays hôte, a permis au Comité suprême d'organisation de la Coupe du monde 2022, prévue au Qatar, de renforcer ses capacités en vue de la prochaine grande messe du football mondial.

De l'avis général des observateurs présents dans la capitale qatarienne du 11 au 22 décembre, le Qatar a parfaitement réussi l'organisation du tournoi, en mettant les petits plats dans les grands et en ne laissant rien au hasard.

Les divers aspects de l'organisation ont été maîtrisées, notamment sur le plan de la sécurité.

Aucun incident n'a été enregistré, malgré la présence de milliers de supporteurs. On parle de 15.000 supporteurs brésiliens, de 500 anglais ayant effectué le déplacement, sans compter ceux qui étaient sur place, et des centaines de supporteurs tunisiens, mexicains et saoudiens.

Le bon déroulement du Mondialito laisse augurer d'une Coupe du monde 2022, comme le dit le slogan, "amazing", unique dans les annales de la compétition.

Ce dernier Mondial des clubs dans sa formule actuelle à sept équipes, le prochain en 2021 en Chine devant se jouer à 24 équipes, a été l'occasion pour le Comité d'organisation du Mondial 2022 de faire le point sur l'avancée des travaux sur les stades qui vont accueillir le tournoi.

Les journalistes venus du monde entier ont eu droit à une visite guidée de quelques stades en chantier ou déjà livrés et prêts à l'emploi.

C'est le cas du Stade Al-Janoub, construit à Al Wakrah, à sept kilomètres au sud de Doha, qui a abrité, en mai dernier, la finale de la Coupe de l'Emir et des matches du championnat national.

Il s'agit d'une enceinte climatisée de 40.000 places avec toutes les commodités requises et respectant la notion de stade vert chère à la FIFA. Il est équipé de 2000 cameras de surveillance, 1500 à l'intérieur et 500 à l'extérieur.

Après le Mondial, la capacité du stade sera réduite à 20.000 places, ce qui devrait impacter sur le coût de la maintenance.

Un autre stade qui est déjà également fonctionnel est le Khalifa International Stadium, 60.000 places, qui devait seulement ếtre rénové et qui a abrité les demi-finales et la finale de la Coupe du monde des clubs, ainsi que les matches de classement.

L'Education City Stadium, 40.000 places, le Stade Al-Bayt de Khor, 60.000 places, et le Stade de Lusail, 80.000 places, sont les trois derniers stades visités par les journalistes.

Les deux premiers en sont à l'étape des finitions et devraient être livrés dans le premier trimestre de l'année prochaine, selon les responsables.

Quant au Stade de Lusail, où se dérouleront le match d'ouverture et la finale de la Coupe du monde 2022, c'est encore un immense chantier où s'échinent 6000 travailleurs dont 2000 Africains, en majorité des Nigérians et des Ghanéens.

Dans la réalisation de ces différents stades, les organisateurs sont allés au delà des exigences de la FIFA, en faisant toujours un peu plus que ce que prévoit le cahier des charges.

Ainsi, tous ces stades sont dotés de quatre vestiaires au lieu de deux, de salles de massage, de jacuzzis, de salles d'échauffement et de salles de conférence de presse de 150 places.

Après le Mondial 2022, la plupart de ces stades verront leur capacité réduite et leur gestion sera cédée en héritage aux communautés locales.

Pour le moment, la FIFA est totalement satisfaite du déroulement des travaux de construction des stades.

Directeur du développement durable de FIFA, Addiechi Federico a noté, après la visite de l'Education City Stadium notamment, que le stade a été très bien conçu en tenant compte de l'impact environnemental.

Selon lui, la FIFA a des attentes spécifiques à travers la certification des stades.

Le Qatar en a sans conteste une bonne compréhension.

Secrétaire général du Comité d'organisation de la Coupe du monde 2022, Hassan Al-Thawadi a promis que tous les stades seront livrés deux ans avant le coup d'envoi de la compétition.

L'année 2020 s'annonce donc cruciale pour le Qatar, mais le pari est en passe d'être gagné.

-0- PANA JSG/SOC 26dec2019