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Le Premier ministre malien regrette les pertes en vies humaines lors des manifestations contre le régime du Président Kéita

Bamako, Mali (PANA) - Le Premier ministre malien, Boubou  Cissé, dont on attend depuis près d'un mois la formation d'un gouvernement d'union nationale, a "regretté sincèrement" les pertes en vies humaines et la centaine de blessés parmi les manifestants et les forces de l’ordre, lors de manifestations organisées depuis vendredi à Bamako par le Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP)  contre le Président Ibrahim Boubacar Kéita et son régime.

Dans un communiqué lu dimanche soir à la Télévision nationale, le Premier ministre malien annonce qu'une enquête est en cours  pour faire toute la lumière et situer les responsabilités, tout en adressant ses condoléances les plus émues aux familles endeuillées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Dans son souci permanent pour le confort du Mali, en général, et pour la paix sociale, en particulier, poursuit le communiqué, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a abrogé le décret de nomination des membres de la Cour constitutionnelle, un acte qui constitue le préalable à toute autre décision constitutionnelle concernant l’Assemblée nationale, y compris le réexamen du contentieux électoral.

Il s'agit là d'une réponse aux doléances exprimées, d’une part, par le M5-RFP, et, d’autre part, aux recommandations de la communauté internationale, ajoute le communiqué qui révèle que les consultations pour la formation d’un gouvernement d’union nationale sont en cours, conformément aux instructions du chef de l’Etat et pour diligenter la mise en œuvre des recommandations du Dialogue national inclusif.

Le Premier ministre a dit compter sur l’esprit patriotique de  l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile "qui devraient nous imposer le dialogue, le respect des institutions de la rRpublique et la retenue", conclut le communiqué.

Les manifestations organisées depuis vendredi par le M5-RFP, pour exiger la démission du président malien ont engendré des scènes de violences et de pillages d’édifices publics et de biens privés.

Les manifestations se poursuivent ce lundi, notamment dans les quartiers de la capitale malienne situés sur la rive droite du fleuve.

Selon une source hospitalière, 11 personnes ont été tuées entre vendredi et dimanche, par les forces de l'ordre et plus de 120  blessées.

-0- PANA GT/JSG/SOC 13juil2020

 

 

 

 

 

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