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Le Maroc s'est profondément étonné de son exclusion de la conférence de Berlin sur la Libye

Tunis, Tunisie (PANA) - Le Maroc a exprimé samedi son grand étonnement quant à son exclusion de la conférence prévue dimanche à Berlin, en Allemagne, sur la crise libyenne, annonce un communiqué du ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'Étranger.

"Le Maroc a toujours été à l’avant-garde des efforts internationaux pour la résolution de la crise libyenne", ajoute le communiqué, qui ajoute que Rabat "a joué un rôle décisif dans la conclusion des accords de Skhirat, qui sont, à ce jour, le seul cadre politique – appuyé par le Conseil de Sécurité et accepté par tous les protagonistes libyens – en vue de la résolution de la crise dans ce pays maghrébin frère”.

"Le Maroc ne comprend ni les critères ni les motivations qui ont présidé au choix des pays qui participent à cette réunion", déplore la même source, affirmant que "le pays hôte de cette conférence, qui est loin de la région et des complexités de la crise libyenne, ne saurait la transformer en instrument de promotion de ses intérêts nationaux".

"Le Maroc, quant à lui, poursuivra son engagement aux côtés des frères libyens et des pays sincèrement intéressés et concernés, afin de contribuer à une solution à la crise libyenne", conclut le communiqué.

Les pays et organisations internationales invités à cette conférence sont l'Algérie, l'Italie, les États-unis, la Russie, la Grande Bretagne, la France, la Chine, les Émirats arabes unis, l'Égypte, la Turquie, le Congo, l'Union européenne, l'Union africaine et la Ligue arabe.

Des invitations ont aussi été adressées au chef du gouvernement d'union nationale libyen, Fayez Sarraj, et au maréchal Khalifa Haftar, commandant de l'armée nationale libyenne.

Plusieurs dossiers sont inscrits à l'ordre du jour de la conférence dont les plus importants concernent la consolidation du cessez-le-feu précaire entré en vigueur le 12 janvier dernier à l'initiative conjointe des présidents russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan, le respect de l'embargo sur les armes en Libye et la nécessité de trouver une solution politique à la crise libyenne.

-0- PANA AT/IN/JSG/SOC 18jan2020