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Le Dialogue libyen sanctionné par un consensus inclusif sur le choix des postes de souveraineté

Bouznika, Maroc (PANA) - La deuxième session du Dialogue libyen de Bouznika, au Maroc "a été sanctionnée par un consensus inclusif sur les mécanismes et les critères du choix des titulaires des postes des dirigeants des institutions de souveraineté prévus par l'accord politique de Skhirat, signé en décembre 2015", ont souligné les deux délégations libyennes qui ont pris part à cette session au nom du Haut Conseil d'État et du Parlement libyens.

 

Les deux délégations ont précisé, dans un communiqué final publié, mardi soir à Bouznika (Maroc) que "les réalisations des différentes sessions tenues au Maroc entre les deux parties constituent un vivier sur lequel on peut se baser pour remettre le pays dans la stabilité et mettre un terme à l'état de division qui sévit dans les institutions de l'État".

 

Les deux délégations ont exprimé, dans ce communiqué, lu par Driss Amran de la Chambre des représentants (Parlement) au nom des deux délégations lors d'une conférence de presse en présence, notamment du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, leur "détermination à poursuivre leurs rencontres de concertation au Maroc pour coordonner le travail des institutions politiques, exécutives et de contrôle ce qui permettra de garantir la fin de la période de transition".

 

Elles ont ajouté : "conscients de l'importance des institutions de souveraineté dans la gestion du pays, les séances de dialogue entre les deux délégations ont été marquées par un esprit de responsabilité nationale et la volonté de mettre en avant l'intérêt supérieur afin de dépasser les divisions politiques actuelles".

 

Selon le communiqué, "les deux délégations mettront le procès-verbal des consensus auxquels elles sont parvenues à la disposition du Haut Conseil d'État et du Parlement afin d'assurer le renouvellement des institutions de souveraineté".

 

Les deux délégations ont réitéré leurs remerciements pour les efforts déployés par le Maroc qui ont permis de dépasser les difficultés afin de parvenir à de vrais consensus libyens".

 

Les deux parties ont salué, dans le communiqué, "l'attitude positive de la représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en Libye par intérim, Stéphanie Williams qui a travaillé pour créer des ponts complémentaires entre les différents efforts dans la perspective d'édifier une opération politique inclusive".

 

Le communiqué a conclu que la tenue de la Conférence de Berlin en janvier dernier constitue une garantie internationale pour la solution politique de la crise en Libye, indiquant que le processus politique "attend toujours un soutien clair et réel de la communauté internationale".

 

La deuxième session du Dialogue libyen de Bouznika qui intervient un mois après la première session, tenue du 6 au 10 septembre dernier, a été sanctionnée par un accord inclusif entre les deux parties sur les critères pour le choix des postes de souveraineté, signale-t-on.

 

Les postes de souveraineté prévus par l'accord de Skhirat concernent le Gouverneur de la Banque centrale, le directeur de la comptabilité publique, le président du service de contrôle administratif, le président de l'autorité de lutte contre la corruption, le président et les membres de la commission nationale électorale, le président de la Cour suprême et le Secrétaire général.

 

La tenue du Dialogue libyen au Maroc consacre les efforts du Royaume qui visent à fournir les conditions nécessaires et créer un climat conforme pour parvenir à une solution politique inclusive en Libye afin de dépasser la crise dans ce pays et réaliser les espoirs du peuple libyen et ses aspirations pour édifier un État civil démocratique où règne la paix, la sécurité et la stabilité.

-0- PANA AT/IN/IS 07oct2020